mercredi 31 août 2022

Dry - Neal et Jarrod Shusterman

 Dry 


informations :

Auteurs : Neal Shusterman et Jarrod Shusterman

Editeur : collection R

Genre : post-apocalypse

Prix : 17,90€ (ou 9,90€ si l’édition limitée est encore dispo)

Nombre de pages : 450

Existe en format poche ? : non

Temps de lecture (pour moi) : 1 journée


Résumé :

La sécheresse s'éternise en Californie et le quotidien de chacun s'est transformé en une longue liste d'interdictions : ne pas arroser la pelouse, ne pas remplir sa piscine, limiter les douches...

Jusqu'à ce que les robinets se tarissent pour de bon. La paisible banlieue où vivent Alyssa et sa famille vire alors à la zone de guerre.

Soif et désespoir font se dresser les voisins les uns contre les autres. Le jour où ses parents ne donnent plus signe de vie et où son existence et celle de son petit frère sont menacées, Alyssa va devoir faire de terribles choix pour survivre au moins un jour de plus.

Notes :

Originalité : 4/5

Addiction : 5/5

Personnages : 3/5

Plume des auteurs : 4,5/5


Globale : 4,5/5


Mon avis :


J’ai commencé ce one-shot sans attente, et j’ai été agréablement surprise !


Dans un futur sûrement pas si lointain, les habitants de Californie font fasse à un épisode de sécheresse conséquent, à tel point que du jour au lendemain l’eau est coupée dans tous les foyers. C’est vite la panique : les magasins sont dévalisés, on rationne ce que l’on possède et on attend une aide du gouvernement. Aide qui met du temps à arriver. Sauf que l’on ne peut survivre que 3 jours sans boire… Alyssa et son petit frère Garett vont devoir redoubler d’efforts s’ils veulent rester en vie, et pour cela des alliances douteuses sont possibles .


“Dry” m’a donné soif. Pendant ma lecture, j’avais toujours une gourde à proximité pour me désaltérer. Ce livre semble franchement réaliste dans les événements, surtout après l’été chaud et sec que l’on vient de vivre. Car comme nous, ils ont d’abord eu les restrictions d’eau du style ne plus remplir sa piscine ou arroser ses plantes.

C’est quand l’eau est coupée de toutes les maisons que l’on se rend compte à quel point elle nous est précieuse. Alyssa vit ça avec ses parents, et comme ce que l’on a vécu pendant le confinement de 2020, les gens se ruent dans les supermarchés pour prendre tous les packs d’eau disponible. L’Homme reprend vite sa nature première de prédateur et est prêt à tout pour faire survivre sa famille.


Alors que tout son quartier est en catastrophe, les voisins d’Alyssa que tout le monde prend pour des fous, deviennent les seuls à s’en sortir sans problème. Parés pour la fin du monde, ils ont des réserves pour survivre pendant des années. Et il se trouve que le fils, Kelton, est fou amoureux d’Alyssa depuis des années. Et cette catastrophe va peut-être lui permettre d'enfin devenir intéressant aux yeux de sa voisine. 


Ce qui est très bien avec ce roman, c’est que les personnages ne sont pas parfaits, n’ont pas la prétention de vouloir sauver le monde et ont même des attitudes parfois énervantes, ce qui les rend d’autant plus humains. J’ai moi-même trouvé Kelton ringard, mais il a le bénéfice d’être très intelligent et paré pour une catastrophe de ce genre. De même, les personnages que l’on rencontre au fil de l’histoire sont loin d’être appréciables, je ne savais pas si Alyssa pouvait s’y fier. 


On alterne régulièrement les points de vue, cela donne un rythme à l’histoire qui est très appréciable. De plus, on a des chapitres consacrés à d’autres personnes qui ne sont pas dans le groupe de jeunes que l’on suit, mais cela permet d’avoir une idée de ce que vivent les autres victimes de cette coupure d’eau.

Je me suis demandée si un seul tome pour une histoire du type post-apocalyptique serait suffisant pour permettre au lecteur de prendre le temps d'apprécier le roman, l’idée et le dénouement.  Et la réponse est oui, mais parce que nos personnages n’ont, contrairement à beaucoup de romans d’aventure, pas la prétention de sauver le monde. Ils veulent juste se sauver eux. Ce qui est déjà très compliqué, surtout quand ils font des bourdes énormes et carrément évitables. Ce seul tome m’a suffit, parce que l’on suit juste des jeunes qui ne se connaissaient pas ou peu, et qui vont tout faire pour trouver seulement quelques gouttes d’eau supplémentaire pour survivre quelques heures de plus jusqu’à ce qu’une solution durable soit trouvée. Il y a évidemment des risques de trahison, car quand on a soif, réellement soif, on peut être prêt à tout pour rafler tout ce qu’on trouve, quitte à condamner les autres… 


Je sais que le roman n’est pas parfait, qu’il aurait pu y avoir une intrigue plus longue et plus approfondie. Le livre aurait pu avoir une portée plus poussée sur la politique, pourquoi on en est arrivé là, et qu’est ce qui aurait dû être fait dès le début pour éviter tout ces morts. Mais le roman n’a pas la prétention de traiter tout cela, donc ça ne m’a pas dérangée. J’ai aimé cette idée de ce que cela donnerait si on se retrouvait dans une telle sécheresse. Parce que contrairement à beaucoup de romans post-apocalyptique, ce ne sont pas des monstres qui s’attaquent aux Hommes, mais les Hommes qui s’en prennent les uns aux autres.

Je regrette forcément qu’il n’y ait pas eu de romance, mais après avoir lu “La faucheuse” du même auteur, je pense juste que ce n’est pas quelque chose qu’il a envie d’inclure dans ses livres, et cela peut se comprendre. Et même sans romance, le livre est intéressant et prenant.


Le roman m’a beaucoup plu, j’ai passé un très bon moment pendant ma lecture, et j’ai eu très soif. Le message sur le réchauffement climatique est très important, Neal Shusterman et son fils ont réussi à allier réalité et fiction.


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