lundi 30 août 2021

Mon étoile solaire (film)

 Mon étoile solaire



Informations :

nom du livre qui a donné l’adaptation + autrice : The sun is also de star de Nicola Yoon

type d’adaptation : Film 

année de sortie : 2019

durée ou nombre d’épisodes : 1h20


Résumé : 

Dans l'effervescence de New York, Daniel Bae et Natasha Kingsley se croisent et tombent amoureux l'un de l'autre. Pourtant, sans l'intervention du destin, les deux jeunes gens ne se seraient sans doute jamais rencontrés. Car qu'y a-t-il de commun entre ce garçon romantique sur le point d'entrer à l'université et cette fille d'origine jamaïcaine au tempérament pragmatique ? Il ne leur reste désormais plus que quelques heures pour que leur amour naissant ne s'éteigne pas à tout jamais. En effet, la famille de Natasha est menacée d'expulsion et la jeune fille se bat de toutes ses forces pour pouvoir rester sur le territoire américain et ... pour se persuader que ses sentiments sont superficiels. Daniel parviendra-t-il à la convaincre du contraire ? 


Notes :

respect de l’ouvrage : 2/5

addiction : 3/5

acteurs choisis : 2,5/5

décors : 4/5


Mon avis :


Déjà avant toute chose, vous pouvez retrouver sur le blog ma chronique sur l’incroyable roman The sun is also a star, qui a donné cette adaptation cinématographique.


Ce roman est rédigé dans un style très particulier, original. C’est pourquoi je craignais de voir ce que ça allait pouvoir rendre à l’écran. Et j’avais raison, car le film ne fait absolument pas ressentir les mêmes émotions que le roman. Mais en plus de cela, l’histoire n’est pas correctement respectée.


Je vais commencer par ce respect de l’intrigue. Certes on retrouve la même idée : la jeune Natasha va être expulsée des Etats-Unis le soir même pour retourner en Jamaïque car sa famille vit depuis huit ans à New York de manière illégale. C’est pour cette raison qu’elle cherche à tout prix une solution pour ne pas être forcée à partir. Daniel quant à lui est un jeune de famille coréenne mais né ici. Destiné par ses parents à devenir médecin, il se rend à un entretien pour rentrer dans une grande université alors que son rêve est de devenir poète.


Pourtant dès le début les différences m’ont fait grincer des dents. Déjà, ils changent le nom de l’université où va peut être aller Daniel, le nom de l’avocat de Natasha… 

Ils ont rajouté un ami de Daniel qui apparaît au début du film mais qui ne sert à rien. Et à côté de cela, ils ont rendu les personnages secondaires inintéressants. 


Là où le grand frère de Daniel est présenté comme un gros connard, égocentrique, qui ne cesse de rabaisser son frère dans le livre, et bien dans le film il ne l’est pas autant. Certes, il ne semble pas très sympathique, mais franchement par rapport au roman c’est un vrai nounours.


Pareil pour les relations de Daniel et de Natasha avec leurs pères respectifs. Dans le roman, chacun a une relation très compliquée avec son géniteur. Mais dans le film, rien de tout cela. L’expulsion de la famille de Natasha n’est pas présentée comme la faute de son père qui s’est fait arrêté par les flics, on n’a pas cette idée du père qui a raté son rêve et qui émet le fait que ses enfants soient son plus grand regret… 


Du côté du père de Daniel c’est la même chose. Ici, son père ne paraît pas aussi sévère, aussi persévérant par rapport au fait qu’il veut que ses fils fassent de grandes études. Il ne re-sort pas non plus son côté raciste quand il découvre une fille noire au bras de son garçon.


Même des scènes importantes du roman ont été changées. Par exemple, la rencontre entre les deux personnages principaux. Dans le livre, c'est après avoir suivi les conseils portant sur Dieu d’un chauffeur de bus, que Daniel suit Natasha dans un disquaire où il y a l’ex de cette fille qui l’a trompée. Et puis après il y a la scène où il empêche une voiture de l’écraser. Dans l’adaptation, c’est dans le métro qu’il écoute les conseils du chauffeur, mais aucun rapport à la religion, et il n’y a pas du tout l’ex de Natasha ni de passage dans un disquaire. 

Je peux aussi relever l’absence d’Irène, la fille qui a retardé Natasha lors de son rendez-vous le matin. Sauf que dans le livre, c’est cette action qui permet d’aboutir à la rencontre avec Natasha et Daniel. J’aurais aimé voir Irène dans le film…

Je peux encore relever pleins de choses comme la temporalité (dans le film elle a jusqu’au lendemain matin alors que normalement elle a l’avion le soir même), la relation entre l’avocat et sa secrétaire (ce qui a une conséquence importante) n’est pas mentionné, la fin est complètement différente…


Cela ne me dérange pas toujours dans les adaptations que tout ne soit pas exactement pareil que dans l’ouvrage. Mais ici l’histoire est tellement basée sur les petits détails qui déclenchent événements particuliers, cela m’a manqué de ne pas retrouver cet aspect… On n’a pas toutes ces coïncidences qui font douter du hasard...


Même au niveau des personnages je n’ai pas été convaincue. Bon les acteurs choisis sont plutôt bien ressemblants. Mais ils ne sont pas aussi approfondis, aussi passionnés. Natasha surtout n’a pas le caractère difficile qu’elle a au début du bouquin : elle ne cherche absolument pas à repousser Daniel. Elle ne se montre pas aussi têtue sur ses opinions scientifiques qui sont censées être opposées à celles romantiques de Daniel. On ne ressent pas ce choc de visions qui fait la beauté du duo de ces personnages..


Je trouve que le film manque de peps. Comme  il n’y a pas vraiment d’action et qu’on ne s’attache pas plus que cela aux personnages, on peut facilement s’ennuyer au cours du visionnage.

Après tout n’est pas mauvais. L’histoire est respectée, mais pas les petits détails qui m’ont fait adoré le roman. Mais en même temps je me dis que c’était sûrement impossible de mettre sur écran un livre aussi particulier. Je pense que le fait que le roman ait peu de description mais beaucoup d’approfondissement au niveau des personnages est trop compliqué à rendre à l’image. Dans un film, on ne peut pas rentrer dans la tête des personnages, dans leurs émotions et leurs ressentis comme dans un bouquin.


En conclusion, un film que je ne trouve pas à la hauteur du roman, en partie car plein de choses sont modifiées, mais aussi parce qu’il est difficile d’adapter un livre dont la narration est si particulière.


vendredi 27 août 2021

Décroche moi la lune - Sarah Dessen

 Décroche moi la lune



Informations :

Autrice : Sarah Dessens

Editeur : Pocket Jeunesse

Prix : 18,20€

Nombre de pages : 479

Existe en format poche ? : non

Temps de lecture (pour moi) : 2 jours


Résumé :

Emaline a le petit ami idéal. Luke est beau, gentil et drôle, et ils se connaissent depuis toujours. Mais l'été qui précède l'entrée à l'université, Théo arrive en ville. Ambitieux, cool, New-Yorkais, sa présence chamboule le cœur d'Emaline... Surtout que Théo et le père de la jeune fille lui conseillent de partir étudier dans une université prestigieuse. Face à toutes ces promesses d'avenir, Emaline parviendra-t-elle à faire le bon choix ?


Notes :

Originalité : 1/5

Addiction : 1/5

Personnages : 0/5

Plume de l’autrice : 2,5/5 


Mon avis :

J’ai commencé ma lecture sans aucune attente, j’espérais donc juste apprécier le roman sans avoir de déception. Et pourtant j’ai quand même été déçue.

Au début, j'aimais bien ce dans quoi partait l’histoire. On rencontre Emaline, jeune fille qui vient de finir le lycée. Elle commence son été en travaillant dans l’entreprise familiale. Cette dernière est une sorte d’agence immobilière qui loue d’énormes villas à de riches vacanciers à Colby, petit village en bord d’océan. Notre protagoniste s’occupe d’accueillir les nouveaux vacanciers, mais aussi de leur amener ce qu’il leur manque, de gérer les problèmes qu’il peut y avoir…


Emaline vit avec sa mère, ses deux demi-soeurs et son papa (qui l’a adoptée). En effet, son père est très absent dans sa vie. Pourtant ce dernier va venir à Colby pendant l’été avec Benji, le demi-frère d’Emaline, peut-être une occasion de régler les soucis entre Emaline et son père…


Emaline est en couple avec Luke, un garçon adorable, depuis la troisième. Sauf que tout ne va pas dans leur couple, et surtout elle rencontre Théo, un stagiaire qui aide Ivy, un réalisatrice, sur un projet de documentaire sur un artiste qui vit à Colby.


Je me doutais en commençant ma lecture que ce serait une romance légère, sans prise de tête et sans action. Mais finalement, je n’ai même pas été convaincue par la romance.

Le gros problème de ce roman, c’est que l’histoire n’a pas de fond. On suit juste deux mois d’été d’une jeune adulte. Mais il ne se passe rien. Elle travaille, voit ses amis, a des problèmes de couple, s’occupe de son demi-frère, se pose des questions sur sa rentrée universitaire et c’est tout.

 On n’a pas d’accroche qui fait que l’histoire nous amène, nous donne envie d’en savoir plus sur la vie de la jeune vie, nous touche avec le manque de relation avec son vrai père…

Même si parfois on a l’impression de voir un début d’intrigue, on se rend vite compte que c’est une désillusion. Par exemple, Abe, l’artiste de Colby, qui aurait pu apporter quelque chose à l’histoire, mais finalement il n’est pas du tout approfondi. 

De même, il est pas mal évoqué le sujet de l’université, le fait qu’elle ait été acceptée dans une université prestigieuse,mais que faute de moyens (et à cause du désistement de son père qui avait promis de l’aider à financer ses études), elle va aller à une école plus accessible. Je pensais qu’il y aurait de la nouveauté sur ce sujet, des changements, des conversations, des remises en question : mais non quasiment rien. A part un petit dialogue entre son père et elle, on en entend plus parler.


Les personnages sont également fades, sans intérêts. Ils n’ont pas de caractère propre, ne sont pas attachants. On n’a pas le sentiment de les connaître, de se sentir proche d’eux. Et même, ils peuvent se montrer agaçants.

Déjà, il n’y a pas de transition entre la fin du couple Luke-Emaline (qui a quand même duré trois ans !) et le début de celui de Théo-Emaline. En trois heures c’est plié. La protagoniste ne semble pas attristée par sa rupture soudaine. Elle ne s’en veut pas de passer à autre chose.

Et bon si au moins Théo était intéressant… Mais même pas, on en vient même à regretter Luke qu’on a finalement très peu vu. Théo est gênant, que ce soit ses actions, ses paroles, ses réflexions… Il n’a rien de l’amourette de vacances idéale. Même Emaline exprime sa difficulté à supporter ce garçon. Alors bon, moi qui cherchait une romance mignonne, j’ai été bien déçue en tombant sur ce personnage.


Le seul personnage qui a un peu attiré mon attention fut Benji, le demi-frère d’Emaline. Jeune enfant de dix ans, il subit des parents sévères, notamment un père très exigeant qui ne se rend pas compte que son fils demande seulement de l’attention et de l’amour. Benji se montre très serviable et très passionné pour tout ce qui peut le changer de son quotidien ennuyeux.


En dehors de cela, les autres personnages sont absents. Notamment la meilleure amie d’Emaline. On nous parle d’un événement auquel elles vont se rendre toutes les deux, mais finalement on ne voit jamais cet événement. Les parents d’Emaline sont un peu plus présents, mais ils ne servent pas à grand chose non plus. Quitte à mettre en avant le fait qu’elle a une famille recomposée, j’aurais aimé voir un peu plus de matière autour de ce que cela lui apporte.


Heureusement que la plume de Sarah Dessen se lit sans difficulté, sinon j’aurais pu abandonner le livre sans chercher à connaître la fin.


En conclusion, un roman que j’espérais être une petite romance mignonne, mais qui même sur ce point n’a pas su me convaincre. Des personnages sans profondeur et une histoire qui m’a laissée sceptique du début à la fin.


vendredi 20 août 2021

La mémoire fantôme - Franck Thilliez

 La mémoire fantôme 



Informations :

Auteur : Franck thilliez

Editeur : Le passage / Livre de poche

Prix : 13,5I€ / 7,60 €

Nombre de pages : 448

Existe en format poche ? : oui

Temps de lecture (pour moi) : 7 jours


Résumé :

Quatre minutes. C'est le temps d'un souvenir pour Manon. Après, tout s'efface.
Dans ces conditions, pas facile pour Lucie Henebelle de trouver par qui la jeune femme vient d'être agressée. Et de comprendre la signification des mots gravés au creux de sa paume : " Pr de retour ".
Lucie le pressent, la clé de cette affaire réside dans la mémoire fragmentée de Manon. Une mémoire à laquelle plus personne n'a accès.. 

Notes :

Originalité : 4/5

Addiction : 3/5

Personnages : 1/5 

Plume de l’auteur : 3/5 


Mon avis :

Franck Thilliez est le seul auteur de thriller que je lis pour le moment. Ce n’est pas vraiment mon style de lecture, mais pourtant j’ai découvert ses romans et j’accroche plutôt bien. 


Dans ce roman-là, on fait la connaissance de Lucie Henebelle, flic qui apparaît apparemment dans plusieurs des récits de Thillez. Mais ne pas avoir lu les autres livres où elle est au coeur de l’enquête n’empêche en rien de comprendre cette histoire-ci.

Lucie est appelée par un des jeunes de son lotissement : une jeune femme perdue est assise dans la cage d’escalier. Elle semble de toute évidence avoir été enlevée. Mais impossible de tirer beaucoup d’informations de Manon : au bout de quelques minutes elle oublie tout. Les seules pistes sont des phrases gravées sur son corps ainsi qu’une phrase inscrite sur sa main… Le terrible tueur du série nommé « Le professeur » semble être de retour et avoir repris de l’activité.

Lucie Henebelle, tiraillée entre son envie d’action et son besoin de s’occuper de ses jumelles, se lance dans une enquête qui s’avère compliquée …


Bon, j’annonce, ce n’est pas mon Thilliez préféré. J’ai longtemps été perdue au cours du récit. C’est sûrement le but recherché, mais c’est très perturbant.

Tout au long de l’enquête, on se retrouve au milieu de mathématiques. C’est vraiment le sujet principal. Entre les formules, les noms de mathématiciens, les figures géométriques… C’est parfois difficile à suivre. Et avec cela, il y a énormément d’informations sur la mémoire. En effet, l’auteur essaie d’expliquer au mieux comment fonctionne le cerveau, en quoi consistent les problèmes de mémoire de Manon… Alors personnellement je n’étais pas trop perdue sur ce sujet car ce sont des choses que j’ai vues en cours, mais pour quelqu'un qui ne connaît rien sur cela ça peut facilement être compliqué à suivre. Pour autant, c’est super enrichissant d’en apprendre autant et on voit que Thilliez a fait un énorme travail pour rendre les choses les plus précises possibles.

La chose avec laquelle j’ai le plus de mal dans les thrillers, c’est que les personnages ne sont pas faits pour qu’on s’attache à eux. Il est très difficile de les cerner, on doute de tout le monde en permanence… Même les personnages principaux : Lucie a un passé sombre qu’elle semble vouloir cacher à tout prix, le comportement de Manon et de son frère est assez suspect… On ne sait plus qui croire, qui est susceptible de mentir. Jusqu’à la dernière page on peut être surpris par les personnages. C’est pour cette raison qu au niveau des personnages, j’ai eu du mal à ressentir de la pitié pour ce qu’il leur arrivait, je ne me sentais pas proche d’eux.


L’histoire est assez prometteuse. Une enquête policière sur un tueur en série méticuleux qui use des mathématiques pour se montrer supérieur, tout ça avec une personne qui peut permettre d’enfin coincer ce tueur, mais ce témoin oublie tout en quatre minutes… Compliqué pour elle d’expliquer à la police ce qu’elle a vu, qui l’a enlevée, qui l’a enchaînée avec des cordes, alors qu’elle ne se souvient même pas avoir vécu tout cela. Son seul moyen de mémoire est un appareil électronique sur lequel Manon note tout, mais elle ne l’avait pas lors des faits…

Pourtant c’est très perturbant d’avoir le sentiment de ne jamais comprendre. A chaque information donnée, on a trois nouvelles interrogations. On se perd rapidement, notamment car il est compliqué de comprendre qui a fait quoi : il semble y avoir plusieurs criminels ayant tous un rôle différent (le tueur, celui qui a enlevé Manon, celui qui a agressé Manon quatre ans avant…). J’avais parfois l’impression que mon cerveau fumait à force d’essayer de faire des liens entre les informations découvertes. 


Et pourtant, malgré que je ne comprenais pas tout, c’était assez prenant. Je n’étais pas à fond dans l’intrigue, mais j’avais quand même envie de comprendre le lien entre tout (heureusement y en a un), découvrir quel était le passé qui terrifiait Manon, savoir pourquoi Le professeur a tué toutes ces personnes.

J’ai été contente de découvrir le pourquoi du comment.


En conclusion, un roman de Franck Thilliez comme toujours très bien construit qui laisse le lecteur dans le flou jusqu’au bout. Mais le fait d’être perdue et de me sentir éloignée des personnages m’a empêchée d’être à fond dans l’histoire.


mercredi 11 août 2021

Shades of light - V.E Schwab

Shades of light (tome 3)

(conseil : ne pas lire si vous n’avez pas lu les 2 tomes précédents)




Autrice : V.E Schwab

Editeur :Lumen

Prix :16€

Nombre de pages : 762

Existe en format poche ? : non

Temps de lecture (pour moi) : 7 jours


Résumé :

Un autre monde vous attend, là, de l'autre côté du mur...

Kell est un magicien de sang, un sorcier capable de voyager d'un monde à l'autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l'âme. Le nôtre est gris. Le deuxième, rouge, déborde de magie. Dans le blanc, elle s'est faite bien trop rare quand, dans le noir, elle a tout dévoré. Et le fléau s'apprête à contaminer chacun des univers jusqu'au dernier – ce n'est plus qu'une question de temps...

Car les ténèbres ont déjà commencé à s'étendre sur le flamboyant Londres rouge. Les habitants en sont réduits à choisir entre céder aux sirènes dévastatrices de la magie et entamer contre elle une lutte désespérée jusqu'à la mort. Si Kell semble immunisé contre le poison qui gangrène son royaume, la fin le guette, lui aussi... à moins que des alliés inattendus ne le rejoignent dans la bataille À commencer bien sûr par Lila, qui ne raterait pour rien au monde une occasion de partir à l'aventure et faire étalage de sa puissance. Mais, aussi intrépides qu'ils soient, comment de simples magiciens pourraient-ils faire le poids face à l'incarnation même de la magie ?


Notes :

Originalité : 5/5

Addiction : 5/5

Personnages : 5/5

Plume de l’autrice : 5/5

Univers : 5/5


Mon avis :


Quel plaisir de retourner dans cet incroyable univers pour un dernier tome. Malgré ses défauts (tous les livres en ont), je n’aurais jamais été déçue par cette saga prenante.


Après être tombé dans un piège, notre jeune Antari royal se retrouve dans le Londres Blanc, dénué de sa magie à cause d’un collier posé par le second Antari Holland. Pour rappel, ce dernier avait été envoyé dans le Londres noir et en est revenu habité par le roi Osaron de ce Londres-là.

Dans le Londres Rouge, avertie que Kell a des problèmes, notamment parce que son frère est au bord de la mort à cause du lien qui relie sa vie à celle de l’Antari Rouge, la têtue et intrépide Délilah Bard met sa vie en jeu au ‘ça passe ou ça casse’  en tentant de passer d’un Londres à l’autre comme seuls les Antari peuvent le faire. Elle avait déjà pu faire la traversée dans le tome 1, mais c’était en compagnie de Kell et de la pierre Vitalis…

Le Londres rouge, celui de Rhy et de Kell, se retrouve attaqué par le roi de l’ombre Osaron, tout droit venu du Londres noir, qui souhaite s’emparer de leur ville. Pour cela, il rentre dans les esprits des Londoniens jusqu’à ce qu’ils le laissent entrer en eux, et ainsi il en fait des pantins ralliées à sa cause. S’engage donc une guerre violente pour sauver la ville et le peuple. Sauf que se battre contre quelqu’un qui n’est pas humain, donc pas vraiment vivant, ne semble pas une tâche très aisée…


Durant les plus de sept cent pages de cette énorme brique, on a le plaisir de suivre les aventures de nos chers personnages aux caractères différents et aux répliques amusantes. 

J’avais si hâte de retrouver Lila et sa facilité à se mettre dans les pires galères. Je vous jure, je pense que c’est mon personnage préféré tous livres confondus : elle est si géniale et si imparfaite. Ses décisions me font autant rire que souffler de désespoir. Elle est indépendante, déteste se sentir faible et est capable de prendre les pires décisions possibles juste pour s’opposer à ce qu’on lui dit de faire. Heureusement, Kell et son côté réfléchi est là pour équilibrer les choses. Les deux ensemble forment un duo improbable mais qui fonctionne tellement bien. Même si j’aurais aimé avoir plus de Kell + Lila, le livre ne cherche pas à mettre en avant une romance touchante et obniprésente. Au contraire, la romance est présente, mais à faible dose, au second plan. Et je pense que c’est bien ainsi car elle ne vient pas tâché l’action, elle ne change pas les caractères de l’Antari et de l’habitante du Londres Gris. Ni l’un ni l’autre ne sont fait pour être gnian-gnian et cul-cul la praline. Ils sont là pour se battre et sauver la ville, alors c’est la seule choses qu’ils cherchent à faire. Mais malgré cela, on a le droit a des petites scènes d’attention, où on comprend qu’ils tiennent l’un à l’autre, de leur manière.

Mais ce ne sont absolument pas les seuls personnages. Tout le long du roman, on suit autant Kell et Lila que Alucard, Rhy, et d’autres personnages qui ont des rôles plus ou moins importants. En fin de compte, les personnages principaux ne sont pas si principaux que cela car l’histoire n’est pas suivie qu’à travers leurs actions. On a tout pleins de points de vue qui permettent de suivre l’avancée de la guerre contre le roi de l’ombre Osaron. 

Et le plus drôle reste les répliques entre Alucard et Kell qui ne se supportent pas. Plus d’une fois je me suis retrouvée à rire face à ce qu’ils se répondent avec mépris et méchanceté. Pourtant tous deux ont en commun l’amour inconditionnel qu’ils portent à Rhy.

Dans ce tome-ci, des personnages sont un peu plus mis en avant. Notamment la reine et le roi d’Arnes. On en apprend plus sur eux, et leurs comportements changent les rendant moins durs avec Kell contrairement aux tomes précédents.

On en découvre également plus sur Holland, et c’est l’élément que j’ai préféré dans ce dernier tome. Ce personnage avant antipathique, nous est présenté avec des flashbacks de ce qui lui est arrivé, de ce qui a fait qu’il est comme cela aujourd’hui. 


L’intrigue est toujours aussi prenante. Bien que durant les sept cent pages, il ne se passe pas tellement de choses, les changements réguliers de point de vue et les rebondissements permettent de donner un rythme à l’histoire. Entre les trahisons, les meurtres, les découvertes, les mauvaises décisions,… On a le temps d’être surpris des dizaine de fois au cours de la lecture. De plus les chapitres (longs) sont coupés en pleins de petites parties ce qui rend le tout dynamique, j’étais capable d’enchaîner les parties sans m’en rendre compte tellement elles se lisent vite. 

Je suis vraiment fan de l’univers créée par l’autrice, et je suis un peu déçue en fin de compte que l’histoire se passe autant dans le Londres rouge. J’aimerais tellement en découvrir plus sur les autres Londres et avoir plus d’action là-bas. Je trouve que l’univers n’est pas autant exploité qu’il le pourrait, en dehors du tome 1 où on découvre les autres Londres parce que l’autrice nous explique la particularité d’un Antari, finalement le reste de l’histoire se déroule quasiment que dans le Londres rouge.

De même l’autrice a inventé une langue typique du Londres de Kell, mais il n’est pas tant utilisé que ça. Cela aurait été sympa d’avoir plus de vocabulaire de cette langue utilisée avec un glossaire à la fin du livre pour que le lecteur ne soit pas perdu.

Malgré ces petits points négatifs, cette saga reste incroyable, et j’ai hâte de voir ce que l’adaptation pourra donner (bon elle est loin de voir le jour, mais je prie déjà pour que les acteurs soient à la hauteur du panache des personnages de la saga).


En conclusion, un dernier tome qui conclut avec beauté cette saga qui m’a emportée dans son univers avec ses personnages attachants. J’aurais simplement aimé que au cours de ces sept cent pages (mais aussi dans les deux autres tomes) les autres Londres soient plus présents et plus développés.


dimanche 8 août 2021

La fille qui n'existait pas - Nathalie C. Anderson

 La fille qui n’existait pas


informations:

Autrice : Nathalie C. Anderson

Editeur : Pocket Jeunesse

Prix : 17,90€

Nombre de pages : 415

Existe en format poche ? : non

Temps de lecture (pour moi) : 2 jours


Résumé :

Tina ne vit pas, elle survit sur le toit d'un immeuble des bas-fonds de Sangui. Cambrioleuse la plus habile d'un gang kényan, elle ne pense qu'à une chose : venger sa mère assassinée par son ancien employeur, le nabab blanc M. Greyhill. L'occasion se présente enfin quand on lui demande de s'introduire dans la luxueuse villa de ce dernier. Prise sur le fait par Michael, le fils Greyhill avec lequel elle a grandi, Tina commence à douter. Submergés par les souvenirs de leur enfance,

les deux jeunes gens décident de passer un marché... Entre les rues inquiétantes de Sangui et la guerre qui menace son village natal, Tina voit sa vengeance prendre un tournant qu'elle n'aurait jamais pu imaginer...


Notes :

Originalité : 3/5

Addiction : 5/5

Personnages : 4/5

Plume de l’autrice : 5/5


Mon avis :

L’histoire se déroule en Afrique, dans un village appelé Sangui. Tina est une jeune fille de seize ans. Mais sa vie ne ressemble pas à celles des autres filles de son âge. Alors qu’elle avait seulement cinq ans, sa mère et elle ont fui le Congo pour venir vivre chez les Greyhill en étant leurs domestiques.


Sa mère et M. Greyhill ont eu une liaison de laquelle est née sa petite sœur Kiki. Mais M. Greyhill est déjà marié et père de deux enfants, dont Michael, un jeune de l’âge de Tina qui devient vite son amie.


Jusque là, la vie de Tina se déroule plutôt bien. Mais un jour, sa mère se fait tuer par balle. Tina fuit avec sa petite sœur, elle met cette dernière dans une école, et elle rentre dans un gang pour survivre. Elle est persuadée que le meurtrier est M. Greyhill car elle l’a vu se disputer avec sa mère le soir avant l’assassinat. 


Tina passe donc plusieurs années à devenir une voleuse hors pair, discrète, efficace et remplie de haine. Puis vient enfin le moment de sa vengeance mise en place avec le chef du gang des Goondas. Le but est d’abord de détruire la réputation de M. Greyhill, puis de lui voler son argent et enfin de le tuer.


Pour commencer la première étape du plan, Tina rentre par effraction dans la maison de l’ancien employeur de sa mère. Alors qu’elle télécharge toutes les données de l’ordinateur, elle se fait surprendre par Michael. Il l’enferme pour essayer de comprendre ce qu’elle fait là.


Puis il lui propose un marché : ils tentent de trouver des preuves du meurtre, ainsi Michael espère lui prouver que ce n’est pas son père qui a tué sa mère. En contrepartie, si Michael a raison, Tina ne devra pas faire fuiter toutes les informations récupérées sur l’ordinateur.


Commence alors une enquête à la recherche d’indices sur ce qu’il s’est passé cinq ans plus tôt…


J’ai beaucoup aimé ma lecture. J’étais à fond dedans, à faire mes théories sur qui a pu tuer la mère de Tina. J’ai eu beaucoup de mal à lâcher le bouquin, ce qui explique que je l’avais fini en moins de deux jours.


Plus on avance dans le roman, plus on entre dans des révélations qui nous choquent. J’ai été touchée par l’histoire de la maman de Tina, sur ce qu’elle a vécu au Congo (d’autant plus que ce sont des choses qui arrivent réellement à certaines femmes). J’avais autant envie que Tina de connaître le fin mot de l’histoire. 


J’ai beaucoup aimé les personnages principaux : Tina, Michael et Skinny. Ils forment un trio original : Tina qui ne veut de l’aide de personne, Michael l’enfant riche qui veut défendre son père, et Skinny l’ami fidèle pro de l’ordinateur. Après j’ai eu du mal avec leur âge. J’avais l’impression qu’ils faisaient plus jeunes (genre douze ans), mais en même temps vu ce qu’ils vivent je me disais que seize ans c’est quand même vachement jeune.

En dehors d' eux trois, on ne découvre pas trop les autres personnages qui apparaissent dans l’histoire.


L’histoire se déroule sur quelques jours à peine, mais il se passe tant de choses. On suit l’enquête que ces jeunes vivent, on est pris à fond dans l’intrigue. 


Je regrette même que ce soit un one-shot. Je me dis qu’avec au moins un second tome on aurait pu avoir une histoire encore plus approfondie et on aurait pu s’attacher encore plus aux personnages. Parce qu’en plus, le roman fait à peine quatre cent pages, et comme c’est édité par PKJ, les pages sont hyper aérées donc se lisent très vite.


En conclusion, un one-shot qui nous entraîne dans une enquête menée par trois jeunes pour trouver le meurtrier de la mère de Tina. J’ai été à fond dans l’histoire, n’arrivant pas à lâcher le roman, et je trouve dommage que l’histoire n'ait pas été étalée sur plusieurs tomes.