samedi 31 juillet 2021

Un palais de cendres et de ruines -Sarah J. Maas

Un palais de cendres et de ruines

(tome 3)

(conseil : ne pas lire si vous n’avez pas lu les tomes 1 et 2)



Autrice : Sarah J Maas

Editeur : La Martinière 

Prix :21,90€

Nombre de pages : 729

Existe en format poche ? : non

Temps de lecture (pour moi) : 5 jours


Résumé :

Devenue Grande Dame de la Cour de la Nuit, Feyre a offert son cœur à Rhysand.

Après la trahison de Tamlin, pourtant, la jeune femme n'a eu d'autre choix que de suivre celui-ci à la Cour du Printemps, qu'elle considérait autrefois comme sa maison. Mais Feyre n'a qu'une idée en tête : découvrir ce que manigance Tamlin, qui s'est rangé aux côtés du roi d'Hybern, et rentrer au plus vite à la Cour de la Nuit.

Car la guerre contre Hybern est imminente, et Feyre et Rhysand doivent à tout prix rallier les Grands Seigneurs à leur cause... 


Notes :

Originalité : 3/5

Addiction : 3/5

Personnages : 4/5

Plume de l’auteur : 3/5

Univers : 3/5


Mon avis :

Après avoir lu les deux premiers tomes, j’ai enchaîné avec celui ci qui est presque le dernier.


A la fin du tome précédent, Feyre s’était sacrifiée pour permettre à ses amis et à ses sœurs de s’échapper des griffes du roi Hybern. C’est donc en donnant l’impression qu’elle avait été sous l’emprise d’un sort de Rhysand qu’elle est de retour dans le palais de Tamlin dans la cour du Printemps. Là où tout à commencé dans le tome 1.


On retrouve donc une Feyre soumise et inactive, mais cette fois-ci c’est pour jouer un rôle et faire croire qu’elle est redevenue comme avant. Ainsi, Tamlin lui fait confiance et elle peut récupérer des informations cruciales qu’elle communique à Rhysand grâce à leur lien d’amour. Car en effet, Tamlin s’est allié au roi Hybern dans le but de récupérer son ‘épouse kidnappée’ et c’est donc à partir de ses terres que le roi compte envahir la terre des mortels.


L’évolution de Feyre continue dans ce tome : dans le tome un c’était une fille qui n’osait rien, qui se laissait dicter ses actions, dans le tome deux elle était en transition, et enfin dans ce tome-ci elle est complètement indépendante. Elle est prête à prendre de gros risques pour aider au mieux son âme sœur dans cette guerre. Tout de même, son comportement face à Tamlin m’a paru parfois un peu excessif vis à vis du dégoût qu’elle ressent face à lui alors qu’elle l’aimait beaucoup dans le premier opus.


Et depuis qu’elle a son fameux titre de Grande Dame de la cour de la Nuit, elle doit être respectée comme l’est Rhysand. Je trouve ce titre vraiment génial. Rhysand fait tout pour qu’elle soit son égale, il veut qu’elle puisse prendre autant de décisions que lui même si il a cinq cent ans  de vie d’immortel d’expérience contre quelques mois à peine pour elle. Il la laisse gérer des situations dangereuses même s’il s’inquiète pour elle, tout simplement parce qu’il a conscience que c’est une personne indépendante qui peut s’en sortir seule (coucou Tamlin qui n’a toujours pas compris cela). Rhysand est un gros point fort dans la saga, quand on commence enfin à le découvrir c’est un chou à la crème qui ne cherche absolument pas à rabaisser les autres. Il est prêt à tout pour ses amis, il préfère se sacrifier plutôt que de les mettre en danger.


A côté d’eux deux, on continue à voir Cassian, Azriel, Mor, Amrel (les amis devenus famille de Rhysand et de Feyre), mais on trouve aussi un peu plus de Lucien, de Elain et de Nesta. Surtout de cette dernière qui continue à avoir son caractère de cochon et à en vouloir à Feyre pour ce qui lui arrive. Et pourtant elle devient plus supportable au fil du tome, j’ai d’ailleurs bien envie de savoir ce qu’elle devient dans A court of silver flames (qui sera publié en vf en octobre 2021 je crois!).


Dans ce troisième tome, notre groupe de la cour de la Nuit se prépare à une guerre imminente avec le roi Hybern. Pour ce faire, ils veulent notamment rallier les Grands seigneurs des autres cours à leur cause, ainsi que les mortels et toute créature qui peut leur donner l’avantage. Avec obligatoirement quelques soucis sur la route, comme des pièges, des retournements de situation, des comportements inattendus...


Ce fut le tome où je fus le moins perdue dans l’intrigue, j’ai même mieux compris certains éléments du tome 2 autour du Chaudron… Pour autant, ce n’est pas une intrigue qui m’a prise aux tripes. Bien que je n’en étais pas au point de m’ennuyer, je n’ai pas trouvé le dénouement très attractif. Mais j’ai tout de même apprécié de enfin en connaître un peu plus sur les Grands Seigneurs, bien qu’on ne les voit pas tant que cela.


En conclusion, une presque fin qui est toujours en amélioration par rapport au tome 1, notamment au niveau des personnages et de l’intrigue qui est plus compréhensible, mais cela reste une saga qui ne m’a pas plus que cela entraînée dans l’univers.


jeudi 22 juillet 2021

Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre - Ruta Sepetys

 Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre



Informations : 

Autrice : Ruta Sepetys

Editeur :Gallimard Jeunesse Scripto / Pôle Fiction

Prix : 14,20€ / 8,20€

Nombre de pages : 442

Existe en format poche ? : oui

Temps de lecture (pour moi) : 2 jours


Résumé :

Lina est une jeune Lituanienne comme tant d'autres. Très douée pour le dessin, elle va intégrer une école d'art. Mais un nuit de juin 1941, des gardes soviétiques l'arrachent à son foyer. Elle est déportée en Sibérie avec sa mère et son petit frère, Jonas, au terme d'un terrible voyage. Dans ce désert gelé, il faut lutter pour survivre dans les conditions les plus cruelles qui soient. Mais Lina tient bon, portée par l'amour des siens et son audace d'adolescente. Dans le camp, Andrius, 17 ans, affiche la même combativité qu'elle. 

Notes :

Originalité : 5//5

Addiction : 5/5

Personnages : 5/5 

Plume de l’autrice : 5/5 


Mon avis :

Ayant adoré ce livre il y a plusieurs années, je ressentais le besoin de le relire pour me remémorer cette histoire bouleversante.


On fait la connaissance de Lina. Jeune Lituanienne de quinze ans, elle vit avec son père, sa mère et son petit frère Jonas. Une vie normale, jusqu’à la nuit du 14 juin 1941 où on vient toquer chez eux. Trois fonctionnaires du NKVD -la police secrète soviétique, leur donnent vingt minutes pour rassembler leurs affaires et les suivre.

Lina, sa mère et son frère prennent quelques habits, des objets de valeur, de quoi manger, et Lina son matériel de dessin (passionnée par le dessin, il lui est impensable de ne pas apporter son cahier).

Tous trois se retrouvent jetés dans un train, à l’intérieur de wagons normalement destinés à des animaux. Là ils rencontrent divers Lituaniens arrachés de leur maison. Entre la grincheuse et ses filles, la jeune femme qui vient tout juste d’accoucher d’un bébé, le blessé, l’homme à la montre, Andrius et sa mère, et enfin Lina et sa famille, la wagon est rempli. Est alors entamé un long voyage au cours duquel les passagers essayent de survivre avec le peu de nourriture qu’on leur donne, l’impossibilité d’avoir un endroit décent pour faire leurs besoins, et le fait de dormir presque les uns sur les autres. Lina ne comprend pas ce qu’ils font là, pourquoi ils ont été arrêtés, où se trouve leur père, et où on les amène. 

Leur destination finale est un camp où on fait travailler les gens dans du ramassage de betteraves. Assignés à une toute petite habitation déjà remplie, Lina et sa famille vont vivre un réel enfer. Lina tente de s’appuyer sur le dessin pour ne pas devenir folle : tout mettre à écrit et dessiner tout ce qu’elle voit dans l’espoir qu’un jour ces preuves permettent d’expliquer ce qu’ils ont vécu. Heureusement, il y a Andrius, jeune garçon de son âge, qui lui permet de garder un peu d’espoir.


Ce roman est touchant, bouleversant, traumatisant. Il traite de la seconde guerre mondiale, mais d’un point de vue assez différent de ce qu’on peut avoir l’habitude comme témoignage. Ici, ce sont des camps créés par Staline dans lesquels sont enfermés des Lituaniens, des Estoniens et des Lettons. Le processus n’est pas le même que dans les camps comme Auschwitz. Les prisonniers ont pu garder leurs valises avec toutes leurs affaires, n’ont pas été rasés,… Mais l’horreur est la même : un travail forcé et très dur, très peu de nourriture, un logement plus que précaire, un traitement ahurissant. 

Les personnages qu’on rencontre sont très touchants. Unis dans cet enfer, ils tentent de se soutenir le mieux qu’ils le peuvent… Ils volent de la nourriture pour leur voisin, se consolent, se motivent, partagent leurs peurs,… Pourtant traités pire que des animaux, ce sont les prisonniers qui sont les plus humains. Les gardes sont infects. Leurs actions consistent à humilier, user, maltraiter, rabaisser, voire tuer tous les femmes, enfants, malades et personnes âgés du camp. Beaucoup de personnes lâchent, se laissent mourir, car il est plus facile de mourir que de vivre là-bas...

On suit la vie de Lina pendant deux ans et demi. C’est une jeune fille qui semble tellement forte, elle est prête à tout pour survivre, veut à tout prix faire passer un message à son père qui se retrouve dans un autre camp… Elle fait parfois des choses irréfléchies, mais comment lui en vouloir ? Elle vit quelque chose d’imaginable, elle fait ce qu’elle peut pour s’en sortir... Bien que ce soit un personnage fictif, il est terrible de se dire que d’autres personnes, même des enfants, ont vécu une situation abominable.

Son petit frère, Jonas, nous paraît aussi très fort. Très jeune, il semble grandir d’un coup, prendre pleins de responsabilités sans jamais se plaindre. Il est proche d’Andrius qui devient un ami.


Ce roman permet de découvrir une partie de ce que les victimes de la folie de la seconde guerre mondiale ont vécu. C’est poignant. On ne peut qu’être horrifiés par ce qui est décrit. On s’attache aux personnages, on a tellement envie qu’ils survivent tous, qu’ils aient leur revanche… Et pourtant ce qui s’est passé est réel, des gens ont vraiment été dans ce camp et ont vraiment été traités ainsi. C’est si terrifiant à s’imaginer, que l’humain soit capable de faire cela à ses semblables.


Les pages défilent, les chapitres étant très courts il est presque impossible de s’arrêter. On a toujours envie de savoir ce qui va arriver aux personnages. Le seul petit point négatif que je trouve à cette histoire est la fin un peu trop rapide à mon goût : j’aurais tant voulu en savoir plus. 


Que dire en conclusion à part que ce roman est à lire absolument, parce qu’il raconte avec des personnages fictifs des événements qui ont eu lieu il y a moins de cent ans.


dimanche 18 juillet 2021

La fille de la plage - Alexis Aubenque

 

La fille de la plage






Auteur : Alexis Aubenque

Editeur : Hugo roman

Prix : 16€ / 8,50€

Nombre de pages : 465

Existe en format poche ? : oui

Temps de lecture (pour moi) : 3 jours


Résumé :

Qui est-elle ? D'où vient-elle ? Que cherche-t-elle ?


Santa Barbara. Une jeune femme se réveille sur une plage.
Elle est amnésique. Elle ne se souvient que de trois choses : son prénom, le visage d'une femme ensanglantée, et enfin de ne surtout pas appeler la police. Quatre amis, qui viennent fêter la fin de leurs études universitaires, la retrouvent et décident de venir à son aide.

Mais est-ce pour le meilleur ou pour le pire ?
S'insinuant dans la vie de chacun des personnages, Chelsea, la mystérieuse fille de la plage, est-elle aussi ingénue qu'elle le paraît ?


Notes :

Originalité : 2/5

Addiction : 1/5

Personnages : 0/5

Plume de l’auteur : 1/5


Mon avis :

    En lisant le résumé je me suis dis « cool, un mélange de romance, d’amitié et de thriller ! ». Et bien durant ma lecture je me suis rendue compte que ce mélange dans ce roman-ci ne marchait pas sur moi.


    Au début du livre, on rencontre quatre amis : Keith, Jason, Nathan et Sandy. Proches depuis longtemps, ils sont présentés comme soudés tels les cinq doigts de la main (bon je ne trouve pas que cela soit flagrant dans le roman mais bon...).

    

    On débarque dans leur vie au moment de leur préparation pour le bal du fin de deuxième année d’étude. Sauf que ce soir là, sur la plage, un d’eux va tomber sur une jeune fille échouée sur la plage. Cette dernière le supplie de ne pas appeler la police avant de s’évanouir. C’est tout naturellement que Nathan, celui qui l’a trouvée, contacte ses meilleurs amis pour l’aider à déposer la jeune fille dans son yacht (on reviendra sur ce point plus tard).


    Commence alors une ruée de questions : qui est-elle ? Pourquoi était-elle sur cette plage ? Qui l’a assommée ? Pourquoi ne veut-elle surtout pas de la police ou des secours ?


    Ce petit avant goût de l’histoire peut faire envie, mais je vais expliquer les raisons qui font que ce roman ne m’a clairement pas plus alors que un thriller avec des ados et de la romance aurait pu sans souci fonctionner pour moi.


    Tout d’abord : les personnages. On en rencontre plusieurs, les principaux étant les quatre amis et la jeune fille de la plage. Et je ne me suis attachée à aucun d’entre eux. Déjà l’histoire est écrite à la troisième personne, ce qui en général ne me dérange absolument pas, mais ici je ne me sentais pas prise dans la narration. Et surtout, je ne pouvais absolument pas m’identifier aux jeunes qui ont pourtant à peu près mon âge. La plupart d’entre eux sont riches. Les autres ne sont clairement pas à plaindre (bien que au cours du roman ils leur arrivent de chouiner « ouin ouin mes amis sont plus riches que moi, la vie est injuste »). Cela met une énorme distance entre le lecteur et les personnages. Vivre dans une grande maison, se balader dans des voitures de luxe, pouvoir faire du shopping illimité, voir un yacht privé… Ce sont quand même des choses peu courantes dans la vie de jeunes de vingt ans.


    Le rapport à l’argent est d’ailleurs assez mal mené. Par cela je veux dire que vouloir offrir une villa à son meilleur pote parce que lui n’est pas riche, c’est assez singulier et peu réaliste. Et puis à cet âge là faire des soirées sur un yacht privé avec de la drogue à gogo, cela aussi ça parle peu au lecteur.


Ensuite, le temps. Les plus de 460 pages dans lesquelles se passent pleins d’événements se déroulent sur… seulement deux jours. Et quand tu lis tu as l’impression que deux semaines sont passées. J’ai du mal à comprendre comment autant de choses peuvent se passer en si peu de temps, cela rend l’histoire assez peu réaliste.


    Surtout quand tu te rends compte que en si peu de temps, la moitié des personnages trompent leur copain/copine parce qu’ils tombent follement amoureux d’un autre (oui oui en moins de deux jours). Mais aussi qu’une se découvre un talent fou pour la danse. Qu’ils ont le temps de faire une soirée. De se faire offrir un nouvel appartement et d’y recevoir dedans la famille, les amis, la grand-mère. Mais aussi de poursuivre un maître-chanteur qui veut publier des photos d’une fille nue (dont l’un des personnage est fou amoureux depuis une journée bien sûr). Et de faire la fête sur un bateau (avec de la drogue, des escortes et tout le tralala des, apparemment, fêtes de riche).


    Tout cela en, je le rappelle, menant une enquête pour comprendre qui est la fille de la plage et ce qui lui est arrivé.


    En fait, toute l’intrigue sur le mystère qui entoure la fille de la plage est mis au second, voire centième, voire millième plan. Sérieusement, le côté policier de l’histoire n’est absolument pas présent. Excepté trois – quatre scènes où elle retrouve un souvenir de sa vie, le reste n’est que sur la romance. Et c’est dommage, vraiment, parce que ça aurait été intéressant de mener une vraie enquête avec du suspense et de la pression. Sauf que non. Y a que les deux derniers chapitres où on a enfin des révélations, mais enfin bon j’ai trouvé cela très tiré par les cheveux, et ma seule réaction fut de lever les sourcils.

    

    En plus, les réactions des adolescents sont illogiques. Face à une jeune fille trouvée échouée au milieu de nulle part, ils décident de la cacher sur un yacht plutôt que de l’amener à la police au cas où quelqu'un lui veuille du mal. Mais, n’est pas le travail de la police de rechercher un criminel qui assomme des jeunes filles ? Enfin je sais pas, je pense que peu de personnes dans cette situation aurait eu cette réaction…


      Finalement, tout le roman est basé sur la romance, que la romance. Y a que ça, tous les chapitres de l’amour (peu crédible) entre des personnages, de la tromperie, du sexe… Et puis évidemment des gros clichées. Genre « les mecs sont des gros obsédés c’est normal qu’ils matent toutes les filles et sont attirées par tous les culs », et évidemment à la fille qui ne met pas de robes c’est « c’est quand que tu t’habilleras comme une vraie fille ? Ah bah voilà, t’es bonne en fait », et au mec un peu rembourré c’est « il plaît à personne heureusement qu’il est riche ». J’ai trouvé cela dérangeant, dégradant.


    En conclusion, un roman qui se présente comme un thriller, mais qui finalement n’est qu’un ensemble de romances entre les personnages qui ne m’ont pas séduites et que j’ai trouvées absolument pas crédibles, avec 1 % de thriller mais qui lui non plus n’est ni prenant et ni abouti. En fin de compte, je me suis retrouvée avec un roman décevant qui ne m’aura pas fait rentrer dans son intrigue.

mercredi 14 juillet 2021

Un palais de colère et de brume - Sarah J Maas

 

Un palais de colère et de brume

 (tome 2)


(conseil : ne pas lire si vous n’avez pas lu Un palais d’épines

 et de roses)



Autrice : Sarah J. Maas

Editeur : La martinère

Prix : 21€90

Nombre de pages : 719

Existe en format poche ? : non

Temps de lecture (pour moi) : 4 jours


Résumé :

Feyre a survécu aux défis d'Amarantha. Elle est devenue une Fae, créature immortelle, et a hérité de pouvoirs qu'elle ne maîtrise pas.

Mais son cœur est resté celui d'une humaine, et elle ne peut effacer ce qu'elle a dû commettre pour sauver Tamlin et la Cour du Printemps...

Elle ne peut non plus oublier qu'elle a conclu un marché avec Rhysand, le redoutable Grand Seigneur de la Cour de la Nuit. Une semaine par mois, elle doit séjourner à ses côtés, dans son palais. Et si elle est d'abord réticente, elle va découvrir qu'il est loin d'être le Fae cruel et manipulateur qu'elle pensait connaître. Et, à ses côtés, elle va apprendre à dompter ses pouvoirs d'immortelle. Et douter de ce qu'elle ressent pour Tamlin...

Mais au-delà de la Cour de la Nuit, une menace se profile à l'horizon. Car les desseins du roi d'Hybern pourrait bien ébranler tout le royaume des immortels.

Notes :

Originalité : 3/5

Addiction : 2,5/5

Personnages : 4/5

Plume de l’autrice : 2,5/5

Univers : 2,5/5


Mon avis :

    J’avais hâte de lire ce second tome, car n’ayant pas été séduite par le premier je voulais comprendre pourquoi cette suite est considérée comme bien meilleure. Et j’ai moi même trouvé une amélioration dans mon accroche à cette saga.


    Nous retrouvons notre héroïne Feyre de retour au palais de la cour du Printemps. Suite à son dévouement pour Tamlin, elle a gagné les épreuves qui lui ont permis de sauver Prythian. Mais elle fut tuée, et grâce aux pouvoirs des sept Grands Seigneurs, ressuscitée en immortelle.


    Dans le tome précédent je ne comprenais pas comment tous les lecteurs pouvaient se mettre à détester Tamlin qui s’était montré assez cool dans le tome 1 (bien que pas très utile pendant que Feyre mettait sa vie en danger pour lui) et pourquoi tout le monde aimait tant Rhysand (qui était un assez gros con dans le tome 1). Eh bien j’ai compris. Dès le début du roman on sent une grosse différence dans la relation entre Feyre et Tamlin. Là où tout n’était que amour avant, ici on se retrouve avec deux personnages traumatisés par les épreuves mais qui ne communiquent pas. Feyre est méconnaissable, amaigrie, apeurée… Et Tamlin est protecteur. Mais trop protecteur. Genre vraiment trop trop trop. Il est oppressant, refuse que Feyre sorte du palais sans au moins dix sentinelles avec elle, ne veut la mettre au courant de rien sur ce qu’il se passe dans le pays… (Parce que après Amarantha, c’est le roi d’Hybern qui devient une grosse menace et qui risque de détruire le pays des mortels).


    Or je vous rappelle quand même que dans le tome précédent, Feyre s’était montrée hyper courageuse en le sauvant des griffes d’Amanrantha (ainsi que tout le peuple des immortels) alors bon je pense qu’elle a assez prouvé sa valeur et sa capacité à se défendre. Mais non, notre cher Tamlin veut l’enfermer, souhaite qu’elle ne risque aucun danger, finalement il veut juste la garder pour l’éternité rien que pour lui sans qu’elle voit le monde extérieur. Et pour s’assurer de cela il l’a bien évidemment demandée en mariage. Feyre, bien que oppressée par cette sensation de devenir prisonnière, lui trouve pas mal d’excuse. Mais tout de même, elle doute beaucoup, commence à ne plus vouloir être mise à l’écart et tout le temps suivie par des gens pour la protéger.


    Et c’est là qu’intervient notre Grand Seigneur de la cour de la nuit. Rappelant le pacte qu’elle a conclu avec lui dans les cachots Sous la montagne, il vient la récupérer pour l’amener dans sa cour. Feyre se montre très agressive avec lui (on a un peu le même schéma de relation que entre Tamlin et Feyre au début du tome 1), mais malgré tout on voit un gros changement de comportement entre les deux garçons immortels. Rhysand tente de faire comprendre à Feyre qu’elle mérite plus que d’être une dame de la cour qui fait des fêtes et reste dans l’ombre de son époux. Il veut l’aider à exploiter ses pouvoirs hérités des Grands Seigneurs qui l’ont sauvée. Et tout cela avec son petit caractère de provocateur et ses sourires narquois. Je comprends mieux pourquoi les lecteurs apprécient ce personnage. Là où Tamlin veut cacher Feyre, Rhysand souhaite la mettre en lumière et qu’elle prenne confiance en elle et en ses capacités.


    Et le changement sur Feyre se voit beaucoup. Dans le tome 1 je regrettais énormément que dès qu’elle arrive dans le palais de Tamlin elle ne fasse plus rien, que ses actions soient dictées par Tamlin. Il y avait qu’à la fin du tome (finalement quand Tamlin n’est plus là pour lui dire quoi faire) qu’elle montrait enfin un caractère d’héroïne forte. Et cette emprise négative du Grand Seigneur de la cour du Printemps se voit d’autant plus ici. Une fois que Feyre se libère, elle a enfin le style de caractère que j’adore dans les livres : elle est indépendante et devient badasse.


    Dans ce tome-ci on rencontre aussi de nouveaux personnages, les amis de Rhysand. Je les trouve sympathiques, ils ont vraiment un rôle indépendant, Rhysand ne les commande pas, ils prennent leurs propres décisions et n’ont aucun problème à s’opposer aux décisions de leur Grand seigneur. Alors que Lucien, l’ami de Tamlin,m’a beaucoup déçue ce tome-ci. Là où il me paraissait comme le meilleur personnage avant, ici il est complètement soumis à Tamlin, ne cherche pas à imposer sa vision des choses. Je l’ai trouvé très décevant.


    La chose qui m’a déçue au final c’est l’histoire. En fait je n’ai pas trop compris l’histoire autour du Chaudron, des livres, les reines mortelles… J’étais souvent perdue dans le déroulement des choses, la raison pour laquelle les événements se passaient. Et c’est assez embêtant parce que l’intrigue reste la chose la plus importante. Et puis même l’univers n’est pas tant développé. On connaît un peu La cour du Printemps, beaucoup la cour de la Nuit, on découvre quelques éléments de d’autres cours mais c’est tout. J’aimerais en découvre plus sur cet univers inventé par l’autrice.


    En conclusion, un second tome qui m’a bien plus conquise que le précédent. Des personnages qui m’ont beaucoup plus séduites cette fois-ci, notamment Feyre qui s’épanouit enfin. Par contre, une intrigue que je n’ai pas toujours réussi à suivre.


jeudi 8 juillet 2021

Tag inspiré de l'univers de Séléna

 Tag inspiré de l'univers de Séléna (Célia Réus)



Je vous retrouve pour un tag après avoir été identifiée sur mon compte de livres sur instagram (Emelivres). 


La couronne de Bahram : un livre avec une hidtoire de royauté/héritage

La saga "The curse", dans laquelle il est question de royauté !


La ligne : une lecture à toute vitesse
J'ai lu la duologie "The book of iv" en moins d'une journée (et j'ai adoré !)

Quartiers d'hiver : un livre Hivernal
L'incroyable roman "Le chagrin du roi mort" dont on entend très peu parlé

Séléna : une héroïne forte et entêtée
Clairement Nihal ("chroniques du monde émergé") y a pas plus têtue qu'elle !

Alej et Hunter : ton (ou tes) bookboyfriend(s)
Bishop ("The book of ivy") et Arin ("The curse"), mais ces tomes étant déjà cités je vais dire aussi Nikolaï ("Grisha")

Cybel : le personnage que tu détestes le plus
Serena ("phobos"), comme beaucoup de lecteurs je pense

L'île rêvée : un lieu imaginaire que tu aimerais visiter
Les différents Londres dans "Shades of magic", c'est tellement ouf comme univers

Le serpent : ta créature préférée
L'alicorne dans "Les gardiens des cités perdues" (si je peux avoir keefe avec...)

J'espère que ce tag vous aura plus !!

mercredi 7 juillet 2021

Confess - Colleen Hoover

 

Confess



Autrice : Colleen Hoover

Editeur : Hugo Roman / pocket

Prix : 17€ / 7,60€

Nombre de pages : 344

Existe en format poche ? : oui

Temps de lecture (pour moi) : 1 journée


Résumé :

Ce qu'il faut dire ? Ce qu'il faut taire ?
Chacun de leur côté, Auburn et Owen charrient le poids d'un lourd passé. Elle, jeune femme fonceuse, est bien décidée à saisir sa chance. Lui, artiste insaisissable, tire ses tableaux des confidences des autres. Lorsque, par hasard, Auburn pénètre dans la galerie d'Owen et s'y fait embaucher, l'attirance est immédiate. Mais l'ombre des non-dits s'invite bientôt dans leurs rapports. Quant à une confession, elle les condamnerait sans doute à jamais...


Notes :

Originalité : 3,5/5

Addiction : 4,5/5

Personnages : 4/5

Plume de l’autrice : 4/5


Mon avis :

    Colleen Hoover est une autrice de romance qui a largement fait ses preuves. Je lui donne en général confiance pour me séduire avec ses romans, et Confess ne m’a pas du tout déçue.


    Auburn est désespérée. Elle vient d’arriver à Dallas, ville qui ne peut lui rappeler que de tristes souvenirs. Et elle est en recherche active d’un job pour se faire de l’argent pour régler ses soucis. Alors, quand elle voit une annonce sur une porte pour un travail urgent, c’est une aubaine pour elle. Elle se retrouve dans la galerie d’art d’un jeune peintre Owen. Ce dernier vient de se faire larguer par sa copine qui était aussi celle qui devait gérer la vente de ses oeuvres qui se déroule le soir même. Auburn tombe alors à pique pour prendre ce poste.


    Sauf que dès le début on sent une attirance forte entre les deux jeunes. Mais malgré cette flamme entre eux, des obstacles se mettent sur leur route…


    Comme beaucoup de romances, le pitch est assez simple. On ne tombe pas sur une histoire qui chamboule tout, qui est très originale. Mais malgré ses clichés, la romance sait avoir une tournure originale qui la rend prenante.


    Tout d’abord, le roman mêle à son histoire quelques tableaux peints par Owen (ce qui est très agréable à voir). Mais aussi des confessions, et c’est ce que j’ai préféré. En effet, le jeune peintre utilise des confidences (ces dernières sont vraies et rédigées par des personnes de la vie réelle) déposées par des gens dans sa boîte aux lettres afin de s’inspirer au moment de la confection de ses œuvres. J’ai adoré cette idée, et j’ai même trouvé très dommage qu’on en ait pas plus. Cela aurait génial qu’à la fin du roman il y est plus de confessions dans une partie bonus.


    En dehors de cela, les chapitres s’enchaînent sans difficulté en faisant une alternance de points de vue entre Owen et Auburn, permettant au lecteur de comprendre certaines choses avant que les personnages ne se les expliquent.


    Quant aux personnages, ils sont agréables à découvrir. Auburn est une jeune fille qui n’a pas connue que des choses faciles dans sa vie, mais elle veut se montrer indépendante et cache des secrets touchants. Owen peut au début du roman faire douter de lui, paraître pas aussi adorable qu’il pourrait être. Mais finalement je l’ai adoré, il n’est pas parfait mais se montre d’une compréhension touchante et est prêt à sacrifier beaucoup de choses pour les gens qui l’entourent. Comme souvent dans les romances, rien n’est simple entre eux deux malgré leur attirance réciproque, notamment car chacun cache des choses à l’autre qu’il n’est pas prêt à révéler.

    

    On rencontre d’autres personnages, mais je ne les détaillerai pas car je trouve plus agréable de les découvrir au fil de l’histoire…


    En conclusion, Confess reste une romance avec des personnages qui font face à des difficultés externes les empêchant de vivre leur amour correctement. Mais la façon dont le livre est construit, avec des tableaux et des confessions, et les découvertes des secrets de Owen et de Auburn, rendent ce livre très agréable à lire. J’ai pris un grand plaisir à découvrir cet autre roman de Colleen Hoover.


samedi 3 juillet 2021

L'été de tous les possibles - Jennifer Niven

 

l’été de tous les possibles





Autrice : Jennifer Niven

Editeur : Gallimard Jeunesse

Prix : 18€

Nombre de pages : 443

Existe en format poche ? : non

Temps de lecture (pour moi) : 2 jours


Résumé :

Ce devait être l'été de sa vie : un road-trip avec sa meilleure amie, quelques flirts et sa première fois. Claudine avait tout prévu... sauf le divorce de ses parents. Traînée par sa mère sur une île perdue, elle s'apprête à passer un mois de juillet déprimant, quand elle rencontre Jeremiah Crew. Après tout, quoi de mieux pour se changer les idées qu'un crush de vacances qu'on ne reverra jamais ? Et aucun risque de tomber amoureuse en à peine 35 jours...


Notes :

Originalité : 2/5

Addiction : 5/5

Personnages : 3 ,5/5

Plume de l’auteur : 5/5


Mon avis :

    Je ne suis jamais déçue des livres de Jennifer Niven, et celui-là ne déroge pas à la règle. Il n’est pas aussi touchant et poignant que Tous nos jours parfaits, mais il reste une superbe lecture, surtout en été.


    Claudine a une vie qui lui plaît avec ses deux parents, sa meilleure amie Saz, son crush de toujours dont elle rêve pour faire sa première fois. L’été s’annonce merveilleux avec le projet d’un roadtrip avec sa meilleure amie.


    Sauf que quelques jours avant la remise des diplômes, son père vient lui annoncer une terrible nouvelle : lui et sa mère vont divorcer. Claudine sent le monde s’effondrer sous elle, elle se sent trahie, est très en colère. Et en plus d’avoir l’interdiction de parler de ce qu’elle vit à sa meilleure amie, elle doit lui annoncer que leur roadtrip doit être annulé : Claude et sa mère partent sur une île loin de tout, et surtout de son père, pendant trente cinq jours.


    C’est sur cette île, perdue au milieu de nulle part, où Claude ne capte pas de réseau sauf dans une épicerie ouverte selon les envies de la propriétaire, qu’elle rencontre Jeremiah. Garçon au passé compliqué, c’est tout naturellement qu’ils se mettent à se tourner autour. Mais l’un comme l’autre savent que leur temps est compté et que tomber amoureux est la pire des idées…


    Le livre traite de ces sujets : la divorce (et le ressenti du Claude face à cela), le départ à la fac (et avoir l’impression de s’éloigner de ses amis), le premier amour, la première fois… Ce sujet est d’ailleurs aussi important que celui du divorce. Tout le long du livre, les personnages parlent de leurs attentes, de la réalité, de comment s’est passé leur première fois. Je trouve cela bien mené car c’est un sujet de l’âge de la protagoniste, qui peut faire peur et qui est parfois trop idéalisé. C’est bien que ce soit abordé de cette manière. Les autres sujets sont tout aussi typiques de l’adolescence et de ce que peuvent vivre beaucoup de jeunes de l’âge de Claude. C’est en cela que ce livre est aussi important, il permet à bon nombre d’ados de s’identifier à des problématiques du livre, de se reconnaître dans ce que ressent la protagoniste.


    Au niveau des personnages, je ne m’y suis pas tant attachée. Claude m’a parue parfois excessive dans ses réactions (et en même temps peut être est ce parce que je n’ai pas vécu la même chose que je ne la comprends pas), même un peu égoïste. Pourtant c’est possiblement ce qui la rend plus humaine, elle a des réactions vraies qui pourraient être celles d’un ado de son âge.


    J’ai un peu plus aimé Jérémiah, je l’ai trouvé très patient avec Claude. Il n’a pas une vie facile, mais il se démène pour s’en sortir, pour essayer d’être heureux. Il a toujours des idées d’activité pour Claude incroyablement adorables. Il a des discours tout aussi adorables.


    On rencontre quelques autres jeunes de l’île, mais comme souvent dans les romances, ils apparaissent très peu.


    Par contre, on a régulièrement des passages avec la mère de Claude qui essaie de se remettre de ce divorce, et pour cela elle se plonge dans un travail de reconstruction de l’histoire de leurs ancêtres qui ont vécu sur l’île. D’ailleurs j’aurais bien aimé avoir plus d’informations sur ces ancêtres, on en apprend pas mal sur eux mais pourtant je trouve que leur histoire aurait pu avoir un rôle plus central. Claude a du mal à savoir comment se comporter avec sa mère, parce qu’elle ne lui en veut pas autant qu’à son père, mais pourtant elle n’arrive pas encore à lui pardonner de lui avoir caché ce que elle n’avait pas su voir : que l’amour entre ses parents s’effritait.


    La plume de Jennifer Niven est comme toujours addictive. Les chapitres défilent sans difficulté, on est pris dans la vie d’une adolescente qui essaie gérer ses sentiments face à des parents qui se séparent, une meilleure amie qui s’éloigne d’elle, et un garçon qui lui plaît mais qui est là temporairement. Elle nous entraîne dans cette histoire sans prétention, mais qui peut toucher facilement par ses sujets courants.


En conclusion, encore un roman de Jennifer qui m’a emportée par sa plume et ses personnages terriblement vrais. Il ne faut pas s’attendre à un roman plein d’action, mais plutôt aux galères d’une jeune fille, et à un garçon qui va prendre une place importante dans sa petite vie.