jeudi 31 mars 2022

Pandemia - Franck Thilliez

 Pandemia


informations :

Auteur : Franck Thilliez 

Editeur : fleuve / pocket

Genre : policier / thriller

Prix : 8,70€ (pas trouvé pour le broché)

Nombre de pages : 670

Existe en format poche ? : oui 

Temps de lecture (pour moi) : 1 semaine (merci les cours)


Résumé :

Comme chaque matin, Amandine a quitté sa maison de verre pour les locaux de l'Institut Pasteur. Mais ce matin-là est particulier. Appelée pour des prélèvements à la réserve ornithologique du Marquenterre, la microbiologiste est déconcertée : trois cadavres de cygnes gisent sur une étendue d'eau.

En forêt de Meudon, un homme et son chien ont été abattus. Dans l'étang tout proche, un sac de toile contenant des ossements : quatre corps en kit.

Et pendant ce temps, une grippe à la souche non identifiable vire à l'épidémie et fauche jusqu'aux plus robustes du quai des Orfèvres, mettant à l'épreuve Franck Sharko et Lucie Henebelle...


Notes :

Originalité : 5/5

Addiction : 3,5/5

Personnages : 3/5

Plume de l’auteur : 3,5/5


Globale : 3,5/5 


Mon avis :


Je ne suis pas une fan de policiers, pourtant à chaque fois que je trouve un roman de Franck Thilliez je me lance dedans. Ce roman-ci me faisait un peu peur par son nombre de pages conséquent dans un genre de roman dont je ne suis pas friande, mais finalement le tout s’enchaîne rapidement.


En France, en 2013, Amandine qui travaille à l’institut Pasteur fait face à une découverte inquiétante. Des oiseaux migrateurs ont été retrouvés morts. De suite, le risque de grippe aviaire effraie. Mais les choses sont encore pires quand ils se rendent compte que c’est une grippe inconnue. Tout plein de questions inquiétantes : d’où vient cette grippe, combien d’oiseaux l’ont déjà attrapée, est-ce qu’elle peut se transmettre aux Hommes ?


Du côté de la police, c’est aussi inquiétant. Ils ont retrouvé le corps d’un homme mort avec son chien, sauvagement attaqué. A force de recherches, ils finissent par trouver un sac de corps morts au fond du lac à côté. Qui est le taré qui a tué tout ce monde et pourquoi ?


Mais l’inquiétude monte en flèche quand l’institut pasteur et la police du 36 quai orfèvre se croisent. Il semble y avoir un lien entre l’apparition de la grippe et les agissements d’un taré qui fout le bazar …


La chose la plus choquante de ce roman, c’est le virus. En ayant vécu le COVID pendant maintenant deux ans, c’est impressionnant à quel point ce roman écrit en 2015 est juste sur la situation en cas de pandémie. On retrouve tellement de choses qu’on a nous-mêmes vécues : le port du masque, la propagation, la peur de la population, l’arrivée du virus dans d’autres pays, la fermeture des écoles, les gens qui ne se rendent pas compte de la gravité des choses, les variants du virus de base, la suroccupation des lits en réanimation... Alors c’est possiblement que des éléments de base en cas d’épidémie, mais pour le coup lire quelque chose comme ça qui a été écrit à peine cinq ans avant l’arrivée d’un virus grave, cela montre que l’auteur a vraiment fait un travail impressionnant pour écrire son roman.


J’ai aimé le fait de suivre en parallèle la police et les scientifiques qui travaillent finalement sur la même affaire sans le savoir au début. Cela fait qu’en tant que lecteur, on fait des rapprochements avant les personnages. 

Par contre j’ai parfois été perdue dans les personnages, pendant au mois la moitié du roman. Déjà, je mettais parfois du temps à me rendre compte de si on suivait la police ou les scientifiques à chaque nouveau chapitre, parce que ce n’est pas indiqué. Et puis même au sein de chaque équipe, je n'ai pas toujours retenu qui était qui. Surtout dans la police : ils sont nombreux, ont tous un rôle important et en plus ils sont parfois appelés par leur prénom et parfois peur leur nom de famille (ce qui fait deux éléments à retenir pour la même personne). Mais après j’ai fini par m’y retrouver.  


J’ai eu un peu peur au début quand je me suis rendue compte que certains des personnages sont déjà dans d’autres romans de Thilliez. Parce qu’ils ont résolu des affaires précédemment qui ont apparemment un lien avec ce qu’il se passe ici. Mais finalement, ça allait, il ne me manquait pas d’informations. On nous montre bien qu’il ont travaillé sur d’autres affaires, mais elles ne sont pas détaillées et cela n’empêche pas de suivre celle-ci. Et même, ça ne spoil pas beaucoup ce qui a pu se passer avant, permettant au lecteur d’aller lire les autres aventures de Sharko et Hennebelle par la suite. 


Je ne lis pas beaucoup de Policiers car c’est trop différent de mes lectures habituelles qui sont plus de la romance ou de la fantaisie/fantastique, où le but est notamment de s’attacher ++ aux personnages. Or, dans les policiers, on ne cherche pas cela. Ils sont humains, vraiment humains avec des qualités mais aussi des défauts, ils font des erreurs. Donc forcément, c’est très différent.

Ici, j’ai eu beaucoup de difficultés avec Amandine, la scientifique qui travaille sur le virus. Au départ, j'ai eu de la peine pour elle au début, quand on découvre tout ce qu’elle met en place pour son mari pour le protéger. Ce dernier, Phong, a une maladie depuis quelques années, il peut mourir à la moindre maladie qui arrive jusqu’à lui. Ce qui est un peu particulier quand on sait que sa compagne travaille au sein d’un institut qui contient toutes les bactéries et virus possible. Mais en même temps, cela fait qu’Amandine a tout sécurisé dans l’appartement, sait comment se protéger et empêcher les maladies de rentrer chez elle. Mais au bout d’un moment, cet aspect protecteur du personnage m’a énervée, parce qu’elle empêche complètement Phong de vivre, le coupe de tout et se comporte avec lui comme s’il était son enfant. Pourtant, je comprenais bien que tout était dangereux pour lui, mais elle allait trop loin parfois dans sa protection.

Pour les autres personnages, je n’ai pas trop su m’identifier et m’attacher, mais j’ai bien aimé Nicolas. Notamment ce qu’il semble avoir vécu dans une affaire précédente raconté dans un autre roman de Thilliez (je n’ai pas compris lequel d’ailleurs).


Malgré la grosseur du livre qui m’effrayait, finalement il se lit vite, notamment car les chapitres sont super courts (4 pages en moyenne je pense) et du coup on a un rythme intéressant où on change régulièrement de personnages à suivre. Cela permet de voir différents aspects de l’enquête, mais aussi de mettre du suspense.


Par contre, il y a beaucoup d’événements, et certains n’ont pas trop d’intérêt ou ne trouvent finalement pas vraiment d’explication. Comme si l’auteur voulait en rajouter encore et encore pour rendre les méchants vraiment inquiétants, alors que derrière ces choses ne sont pas approfondis.

Je pensais que certains personnages, notamment Phong, auraient un rôle plus important, alors que finalement ils sont là mais sans être là. C’est le cas de plusieurs personnages qui sont insérés à l’histoire par rapport à l’enquête mais qui ne sont que de passage.


En tout cas, l'enquête m’a emmenée sans difficulté, j’avais tellement envie de savoir qui avait tué tous ces gens, qui avait dispersé le virus et pourquoi faire ça… Les cent dernières pages sont haletantes, tout se démêle. Jusque-là je me demandais comment la police allait s’en sortir, entre l’épidemie qui met hors service tous les fonctionnaires, cet homme en noir et cet homme-oiseau qui semblent tout réussir sans laisser de trace… Et là, on commence à comprendre, à mettre bout à bout chaque élément. On voit de plus en plus d’horreurs, et c’est prenant.


En conclusion, un policier prenant et rythmé, avec une histoire de virus qui nous rappelle beaucoup notre période actuelle. Malgré tout, je n’ai pas plus que cela accroché avec les personnages, et certains événements ont lieu sans trop apporter de choses à l’histoire à part des pages supplémentaires. Franck Thilliez reste un auteur de thriller auquel je fais confiance pour me surprendre avec ses histoire, et ici ça a encore marché.


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