vendredi 25 février 2022

In the after (T1) - Demitria Lunetta

 In the after (tome 1)


informations :

Autrice : Demitria Lunetta

Editeur : Lumen

Genre : post-apocalyptique

Prix : 15€

Nombre de pages : 405

Existe en format poche ? : non 

Temps de lecture (pour moi) : 2 jours


Résumé :

Il y avait un avant. 

Depuis qu'ils sont arrivés, survivre est un combat !

Ils entendent le plus léger des bruits de pas.

Ils sont plus rapides que le plus rapide des prédateurs. Et ils ne renonceront pas... tant que vous serez vivant !


Amy est devant sa télévision quand le pire se produit, quand ILS attaquent. New York, Paris, Tokyo... Des créatures sans pitié déferlent, et dévorent les humains. Personne ne sait d'où ils viennent mais une chose est sûre : la population de la planète décroît dramatiquement en quelques jours à peine. À l'abri de la grille électrifiée de sa maison, Amy parvient à leur échapper... mais pour combien de temps ?


Elle qui a perdu tous les siens parvient tout de même à recueillir Baby, une petite fille qui a miraculeusement survécu aux crocs acérés des nouveaux maîtres du monde. Trois ans qu'elles survivent en autarcie, quand d'autres survivants commencent à se manifester. Elles pensent que leur enfer est terminé... mais ils ne font que commencer !


Notes :

Originalité : 2/5

Addiction : 4/5

Personnages : 3,5/5

Plume de l’autrice : 4/5 


Note globale : 3,5/5

Mon avis :

J’ai rarement entendu parlé de cette duologie et pourtant elle me faisait de l'œil depuis plusieurs années ! Dernièrement je me suis laissée tenter en prenant ces romans en occasion pour quasiment rien. Et pas de regret de cet achat !


Amy était chez elle, à manger des cochonneries devant la télé tant que ses parents étaient absents, quand Ils sont arrivés. Ils, ce sont des sortes d’aliens, d’extraterrestres qui ont envahi la planète Terre, et qui en très peu de temps ont décimé quasiment toute la population.

Amy est une des survivantes. Entre sa mère qui avait fait installer tout plein de mesures de sécurité par rapport à son travail et son père qui très écolo qui a installé panneaux solaires et récupérateur d’eau, Amy avait tout pour survivre quelque temps dans sa maison. Mais elle était seule. Ses parents, qui pourtant l’énervaient énormément, n’étaient plus là pour s’occuper d’elle. A seulement quatorze ans, cette jeune fille a dû apprendre à se débrouiller seule dans un monde apocalyptique.

Son sang froid et le fait qu’elle ait compris qu’Ils voyaient mal mais se dirigeaient grâce au bruit et à la lumière lui ont permis de Les éviter le plus possible. Et c’est lors d’une sortie en extérieur pour refaire le stock de conserves, que Amy a rencontré une petite fille de quatre ans. Prenant de gros risques pour sa sécurité, Amy a ramené cette enfant avec elle. Cette dernière, surnommée “Baby” par la jeune fille, s’est adaptée à la situation actuelle : elle ne dit pas un mot et se montre très forte pour se déplacer en silence. Ainsi, Amy et Baby ont développé une manière de communiquer, une cohabitation et une organisation leur permettant de survivre. Jusqu’à ce que des événements non prévus aient lieu… 


Ce roman est, disons-le, loin d’être original dans l’univers des histoires post-apocalyptiques. C’est, je trouve, un mélange entre La 5ème vague et le film Sans un bruit. Mais malgré le fait que le pitch ne sorte pas des sentiers battus, j’ai trouvé l’histoire entraînante et j’ai bien aimé.


Ce qui m’a le plus fait accrocher, c’est le rythme. Les chapitres s’enchaînent, ils ne sont ni trop longs, ni trop courts, de façon à ce qu’à chaque fois que j’en finissais un, je commençais le suivant sans faire attention. C’est fluide, l’écriture est agréable, et un a envie de comprendre ce qu’il se passe, surtout dans la 2ème partie de l’histoire où on découvre des parties du futur pendant que le personnage nous narre le présent. 


L’histoire en elle-même est simple, mais elle marche bien. Certaines choses sont inattendues, d'autres un peu trop prévisibles et à des moments j’avais l’impression que l’auteur ne prenait pas trop de risques dans son récit. Elle restait dans une histoire qui fonctionne mais sans trop d’excentricité. 


Pour les personnages, j’ai beaucoup aimé Amy qui est très courageuse, intelligente et curieuse. J’étais contente qu’elle ne s’arrête pas à ce qu’on lui raconte mais qu’elle pousse pour avoir les informations qui l’intéressent. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, et c’est cool une héroïne badasse qui n’a pas besoin du prince charmant pour survivre.

Baby est vraiment le gros point fort de l’histoire. Jeune enfant qui ne se souvient pas de sa vie “d’Avant”, elle est aussi très courageuse surtout pour un si jeune âge, elle ne se plaint jamais et est attendrissante. Il y a plusieurs mystères autour d’elle dont on voudrait des réponses.

Pour les autres personnages, je n’en parlerais pas pour ne pas spoiler, mais je dirais que je ne m’y suis pas trop attachée. Mais je dirais qu’ils sont pour la plupart trop “noirs ou blancs”, genre ce sont soit des gentils à 100%, soit des méchants à 100% sans vraiment de nuance.


Ce que je regrette finalement, c’est de ne pas voir plus les extraterrestres. Certes ils restent le sujet principal puisque Ils sont la raison de la situation, mais en même temps on ne croise pas tant que cela leur route, et j’avais l’impression que quand c’était le cas la confrontation était assez courte.


En conclusion, un roman post-apocalyptique assez peu original, mais prenant par son rythme qui a fait que je ne me lassais pas de l’histoire et me donnait très envie de continuer, malgré des personnes qui n’étaient pas trop attachants dans l’ensemble.


mardi 22 février 2022

Viens, on s'aime - Morgane Moncomble

 Viens, on s’aime


informations :

Autrice : Morgane Moncomble

Editeur : Hugo roman

Genre : Romance

Prix : 17€ / 7,60€

Nombre de pages : 360 / 553

Existe en format poche ? : oui 

Temps de lecture (pour moi) : 1 journée


Résumé :

Lorsque Violette fait la connaissance de Loan, son séduisant voisin, il devient vite son meilleur ami, prouvant ainsi que le coup de foudre platonique existe entre un garçon et une fille. Un an plus tard, la situation n'est plus tout à fait la même : la petite amie de Loan l'a quitté et Violette commence à nouer une jolie idylle avec un garçon, Clément... Seule leur amitié perdure envers et contre tout.

Violette fait alors une bien curieuse proposition à Loan : elle lui demande d'être son premier amant, bouleversant ainsi toutes les règles de leur relation amicale. Loan hésite à mettre en danger ce qui les unit mais il sait que si Violette a besoin de lui, il répondra présent. Cela peut tout changer entre eux mais c'est peut-être ce dont ils ont envie tous les deux..

Notes :

Originalité : 2,5/5

Addiction : 5/5

Personnages : 3,5/5 

Plume de l’autrice : 4/5


Mon avis :

Cela fait des mois et des mois que j’entends parler de Morgane Moncomble, jeune auteure française de romances, et que je me dis qu’il faut je tente un de ses romans. Tous me font envie, alors j’ai commencé par le premier qu’elle a publié : “Viens, on s’aime”. Ce n’est pas un coup de cœur, je lui trouve plusieurs défauts, mais il m’aura tout de même permis de découvrir la plume de Morgane Moncomble et de lire ses autres romans !



Violette rencontre Loan dans l’ascenseur de son immeuble, le soir du premier de l’an, alors qu’elle est en retard pour retrouver sa nouvelle meilleure amie Zoé pour passer la soirée.

N’ayant rien d’autre à faire, et étant de nature bavarde, Violette essaie de créer une discussion avec son voisin, et bien qu’au départ il paraît réticent, il finit par se prêter au jeu.

Violette apprécie tout de suite ce jeune homme, mais malheureusement un gros obstacle les sépare, et pas des moindres : la petite-amie depuis quatre de Loan. Et Violette respecte totalement : pas touche aux garçons en couple. Mais rien ne les empêche d’être amis, meilleurs amis même.


On les retrouve rapidement une année après. La copine de Loan a quitté ce dernier. Il est donc venu vivre dans la chambre de libre de Violette, et Zoé, l’autre meilleure amie de Violette, les a rejoint pour faire une super colocation à trois.


Bien qu’étant très proches, Violette et Loan restent amis. Et entre amis on peut se demander une faveur non ? C’est ce que Violette se dit quand, terrorisée à l’idée de faire sa première fois avec son nouveau copain, elle demande à son meilleur ami avec qui elle se sait à l’aise pour l’aider pour dépasser cette étape. Mais où est ce que cette demande peut les mener ??


Déjà, juste, QUI DEMANDE CE GENRE DE CHOSE A SON MEILLEUR AMI ? Enfin non, quand tu en arrives à vouloir ce genre de service de la part de tes amis, c’est que tu as déjà bien dépassé le stade de ‘ami’. Enfin breeeef passons ce petit détail et commençons mon avis par le commencement.


Je pense que ce avec quoi j’ai eu le plus de mal dans ce roman c’est le “friends to lovers”, parce que, comme beaucoup de lectrices, je suis très friande de “ennemies to lovers” donc forcément c’est très différent. Ici, dès le début ils s’adorent, il y a une alchimie de ouf entre eux. Et du coup on ne passe pas par toutes les étapes des insultes, des ouvertures de cœur, de la tension qu’on peut retrouver quand les personnages se détestent au début.


Je veux dire, l’histoire du nouveau petit copain on sait tous que c’est mal barré. Quand tu dors avec ton coloc’ plusieurs soirs par semaine, que tu utilises sa brosse à dents et que tu t’assoies sur ses genoux, c’est impossible d’avoir un autre mec à côté. Clément paraît presque gentil d’accepter, et je comprends à 1000% le départ de Lucie, l’ex de Loan. Impossible de s’interposer quand les personnages sont aussi proches l’un de l’autre sans même être en couple.


Pourtant Violette persiste à vouloir être en couple avec Clément. Mais la vérité c’est qu’il ne sert pas à grand-chose. Seulement un obstacle entre les protagonistes, mais il est plus souvent au quinzième plan de l’histoire qu’autre chose. C’est pas plus mal, dès le début je ne l’aimais pas. Puis il ne peut pas rivaliser avec un garçon aussi adorable que Loan.


Parce que c’est là un gros point fort de l’histoire : les personnages principaux. J’ai adoré Violette et son côté déjanté, atypique et gaffeur : elle m’a fait beaucoup rire. J’ai aussi succombé au charme de Loan, très peu bavard mais d’une douceur et d’une gentillesse incroyable. Il a les mots justes pour nous toucher en plein cœur.


Même les deux meilleurs amis de Violette et Loan sont géniaux. J’ai juste méga hâte de découvrir l’histoire entre Zoé et Jason, pour le coup un ennemies to lovers, ce qui ne peut que me plaire. Surtout que j’ai eu un petit aperçu de ce que ça allait donner, et j’adore déjà : les piques qu’ils se lancent sont incroyables. Cela me fait énormément penser  à “Eleanor and Grey”, avec aussi les deux meilleurs amis respectifs des personnages principaux qui ne peuvent pas se voir en peinture, dont l’histoire est décrite dans les deux tomes de “Landon and Shay”. 

Tout ça pour dire, que j’ai pas été très emballée aux premiers abords par le fait que nos deux tourtereaux étaient déjà meilleurs amis, mais finalement j’ai fini par apprécier cette trope, car ça change et c’est vachement doux comme histoire. Ils sont juste adorables et j’avais envie de leur faire un câlin. 


Ajouter à tout cela un peu d’histoires tristes pour avoir un max de peine pour nos protagonistes, et c’est bon ce fut une lecture convaincante pour moi.


La preuve étant que j’ai fini le livre en une journée, notamment grâce à sa plume fluide qui m’a fait tourner les pages sans même m’en rendre compte. Morgane Moncomble a une très jolie écriture, que j’ai hâte de retrouver dans de futurs romans, à commencer par “Aime moi je te fuis” sur Zoé et Jason ! 


En conclusion, une romance tout mignonne entre deux meilleurs amis, et même si la trope friends to lovers ne m’emballait pas plus que ça, j’ai quand même vachement accroché à l’histoire, grâce au mélange d’une plume agréable et de personnages attachants.


dimanche 20 février 2022

Prodigy (tome 2 de Legend) - Marie Lu

Prodigy (Legend tome 2)

(conseil : ne pas lire si vous n’avez pas lu le tome 1)


informations :

Autrice : Marie Lu

Editeur : Castelmore / livre de poche

Genre : dystopie

Prix : 19,90€ / 7?90€

Nombre de pages : 440 pages

Existe en format poche ? : oui

Temps de lecture (pour moi) : 3 jours


Résumé :

June et Day ont échappé à leurs poursuivants. Réfugiés à Vegas, ils rencontrent un groupe de rebelles, les Patriotes, qui consentent à les aider à s´enfuir. Mais il y a une condition. Prêts à tout, les deux adolescents acceptent : ils savent que, sans les rebelles, leurs heures sont comptées. Pourtant, June doute : et s'ils s'apprêtaient à plonger le pays dans la guerre civile ? Déchirée entre son sens du devoir, ses intuitions et ses sentiments, elle devra prendre la décision la plus difficile de son existence. Et Day aura-t-il suffisamment confiance en sa nouvelle complice pour remettre sa vie et celle des siens entre ses mains ?

Notes :

Originalité : 3/5

Addiction : 3,5/5

Personnages : 3,5/5

Plume de l’auteur : 4/5

univers : 3/5


Mon avis :


On retrouve nos deux jeunes protagonistes juste après que June ait aidé Day à échapper à son exécution, et que son grand frère se soit fait tuer à sa place. 

Mais Day est blessé, gravement, et il n’a qu’une envie : retrouver son jeune frère Eden que la République tient toujours. Alors June et Day se mettent en route pour trouver les Patriotes, qui ont aidé à la libération de Day, et chez qui réside toujours Tess, la meilleure amie de Day.


Les Patriotes acceptent d’aider June et Day à retrouver Eden et soigner le célèbre ennemi de la République. Mais en contrepartie, ils doivent les aider, grâce à leur notoriété, à tuer le nouvel Elector Anden.

Nos deux protagonistes doivent donc se séparer : June va réintégrer la République pour se rapprocher de l’Elector, tandis que Day prépare la révolte du peuplet et l’assassinat d’Anden.


Ce second tome est assez intéressant car on sent énormément la différence entre June et Day. Dès l’évasion, on voit une certaine tension entre ces derniers qui ne viennent pas du même monde. D’autant plus quand June retourne dans l’univers qu’elle a toujours connu, celui de la richesse et de la politique. 


En effet, elle se retrouve face à Anden, à qui elle doit prouver son envie de se faire pardonner pour ses crimes envers la République, et au-delà de ça, doit lui montrer qu’il peut lui faire confiance. De cette manière, elle doit le mener tout droit dans un piège entraînant sa mort.

Mais Anden ne se révèle pas aussi manipulateur, mauvais et méprisant que son père, l’ancien Elector. Il semble même avoir de très bonnes idées pour relever le pays.

Alors notre jeune June remet en cause sa mission. Elle n’est plus sûre de vouloir tuer l’Elector…


Au niveau de la relation entre June et Day j’ai été à la fois déçue et contente. J’ai été déçue car ça n’avance pas entre eux, on ne sent pas trop d’alchimie, on voit qu’il y a une barrière entre eux qu’ils ont dû mal à surmonter. Mais en même temps, j’ai été contente parce que cela rend les choses plus réalistes. En effet, s’ils étaient méga fusionnels, tout cucul la praline, alors que pleins d’événements terribles se sont passés comme la mort de la mère et du frère de Day dont June est en partie responsable même si elle ne pensait pas que ses actions mèneraient à la mort d'innocents.


On a donc l’ajout du personnage d’Anden, mais je ne sais pas trop quoi penser de lui. D’un côté il n’a pas l’air d’avoir que de bonnes idées, d’un autre côté il essaie de prendre la place de Day dans le cœur de June et ça je n’aime pas du touuuuut. Mais également de nouveaux personnages dans les Patriotes que j’espère découvrir un peu plus parce qu’ils sont prometteurs. Mais aussi une place plus importante pour Tess, la meilleure amie de Day, et pour elle je suis un peu le cul entre deux chaises, comme pour Anden. C’est-à-dire que d’un côté je comprends tout à fait qu’elle se méfie de June après les événements du tome 1, mais d’un autre côté son comportement envers Day ne m’a pas trop plu non plus.


On commence d’ailleurs à en savoir un peu plus sur les Colonies, et c’est plutôt sympathique, j’espère en apprendre davantage dans le dernier tome.


En conclusion, un tome toujours sympathique, dans la lignée du premier, qui nous fait avancer dans l’histoire avec des protagonistes qui nous proposent une histoire d’amour sans trop en être une.


Ma note totale : 3,5/5

vendredi 18 février 2022

Saga Miss Peregrine et les enfants particuliers - Ransom Riggs

 Saga Miss peregrine et les enfants particuliers 

(sans spoil)


informations :

Auteur : Ransom Riggs

Editeur : Bayard jeunesse / Le livre de poche

Genre : fantastique

Prix : entre 15,90€ et 17,90€ pour les brochés / entre 8,90€ et 11,90€ pour les formats poches

Nombre de pages : entre 440 et 650 pages

Existe en format poche ? : oui

Temps de lecture (pour moi) : en moyenne 3 ou 4 jours par tome


Résumé tome 1 :

Jacob Portman, seize ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé une partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l'avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d'un orphelinat pour enfants "particuliers". Abe y côtoyait une ribambelle d'enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des "Monstres".

Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s'enfuit sous ses yeux. Bouleversé, il part en quête de la vérité sur l'île si chère à son grand-père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n'a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient-ils dangereux ? Pourquoi vivaient-ils ainsi reclus, cachés de tous ?

Notes :

Originalité : 5/5

Addiction : 3,5/5

Personnages : 2/5

Plume de l’auteur : 3/5

univers : 4?5/5


Mon avis :

Je m'apprête à écrire mon avis global sur la saga, sans pour autant spoiler ceux qui ne l’auraient pas commencée. C’est parti !


Déjà parlons de l’énorme point fort de ces livres (aussi énorme que leurs poids capable de tuer n'importe qui) : le livre en lui-même. J’avais craqué il y a plusieurs années sur la couverture. Et depuis, tous les tomes sortis sont allés dans le même sens : des couvertures magnifiques, des mises en pages incroyables, une police d’écriture parfaitement adaptée, le tout accompagné de photos sur fond sépia qui font leur petit effet. Cela met directement dans l’ambiance.


Comme je l’ai dit juste avant, j’ai acheté les tomes de la première trilogie en 2016, quand j’avais 14 ans. Et c’est bien le problème. J’ai lu à cette époque la saga, qui s’arrêtait alors à 3 tomes avec une fin, et j’avais adoré la classant dans mon top des sagas préférées.

Mais je viens de la relire, pour enchaîner sur la suite maintenant que les trois tomes supplémentaires ont été publiés en grand format, et forcément, cinq ans après, des centaines et centaines de livres lus entre temps, des attentes et exigences différentes, je n’ai plus la même vision sur cette saga.


Ce qui ne change pas, c’est le respect que j’ai pour l’auteur, qui a créé une histoire originale, un univers bien construit, et des personnages aux pouvoirs variés et tous intéressants. Les romans se lisent vite une fois qu’on est dedans, l’écriture est fluide voire assez enfantine, et les pages s’enchaînent sans problème (même si les chapitres un peu longs peuvent déplaire à certains).


Mais malheureusement, ça n’a pas eu le même effet sur moi qu’à ma première lecture. Déjà parce que je me suis rendue compte que c’était beaucoup plus jeunesse que dans mes souvenirs. Et les romans fantastiques qui visent un public jeune sont souvent moins approfondis et surprenants que d’autres pour un public plus averti. Donc forcément, l’intrigue on s’y attend, et même elle paraît parfois un peu surréaliste. Un groupe de gamins de 14 ans de moyenne d’âge physique (on reparlera de leur âge plus tard dans la chronique…) qui arrivent toujours à s’en sortir contre de gros méchants, avec jamais de pertes dans leur groupe, c’est pas trop réaliste. Je pense que c’est parce que tout est fait pour que le lecteur s’attache aux enfants particuliers de Miss Peregrine, et qu’il ne soit pas triste de perdre un personnage qu’il adore (alors que les personnages secondaires on s’en fiche un peu…).


Je me rends compte que je donne mon avis sans expliquer l’histoire avant pour ceux qui ne connaissent pas du tout. 

Donc Jacob est un jeune adolescent de 16 ans vivant en Floride, avec peu d’amis (1 seul en fait) et renfermé sur lui-même. Sauf que la mort de son grand-père Abe dont il était très proche va bouleverser sa vie. Notamment parce qu’elle va le traumatiser, puisqu'il y assiste et voit un monstre horrible, avant de penser avoir rêvé cette apparition impensable.

Mais certains indices le poussent à forcer son père à l’emmener sur l’île où son grand-père a vécu enfant, dans un orphelinat entouré d’enfants étranges. Jacob a grandi en écoutant les histoires de son grand-père sur des enfants qui volent, qui avalent des abeilles ou qui font du feu avec leurs mains, en y croyant petit, puis en finissant par penser comme tout le monde que ce sont seulement des contes imaginaires… Mais voilà que sur cette île, il va faire l’impensable rencontre des enfants des photos d’Abe…


Franchement, l'histoire est vraiment bonne. On a des personnages hyper intéressants. Une évolution du héros principal Jacob fulgurante (parce que bon dans le tome 1 il ne sert pas à grand-chose, heureusement qu’il prend un peu de poil de la bête au fil des tomes). Après, parmi ce qui a pu me déranger dans la saga, c’est en partie la quantité de personnages. Au départ, j’ai trouvé super cool de découvrir tous ces enfants particuliers aux pouvoirs divers et variés. Mais au bout d’un moment, quand ils sont tous dans l’aventure, c’est difficile de s’attacher. On a à chaque fois une dizaine de personnages qui font les missions ensemble, mais ça fait beaucoup trop, ça rend les choses moins crédibles parce qu’être discret et efficace avec une colonie de vacances c’est pas gagné…

Parfois, certains d’entre eux sont mis en avant et bien plus présents, Jacob évidemment, mais aussi Emma, Bronwyn, Millard et Enoch (ces deux derniers sont mes préférés) ce qui est bien plus facile à suivre. 

Euh par contre juste une remarque comme ça, mais j’ai l’impression que les personnages ne dorment jamais dans ces livres. Le peu de fois où ils parlent d’aller se reposer, Jacob n’arrive pas à s’endormir. 

Un autre truc difficile à croire, c’est l’âge réel des personnages. Parce qu’à part Jacob, aucun des personnages n’est réellement un enfant. Ils vivent dans une boucle depuis les années 1940, donc même s’ils ont l’apparence d’enfants, ils ont tous plus de 90 ans. Et pourtant ils réagissent comme des enfants. Alors bon, ça fait un peu bizarre. Surtout ce que je trouve dérangeant, c’est la romance entre Emma et Jacob (ce n’est pas un spoil ça arrive en même pas 100 pages), puisque cette dernière était la petite amie du grand-père de Jacob et qu’elle semble toujours amoureuse du défunt… Par contre je vous préviens, si c’est une fantaisy avec une grosse romance que vous cherchez, passez votre tour parce qu’à part un bisous à droite à gauche, vous serez vite déçus.


Bon, après avoir blablaté pendant de longues lignes, je vais essayer d’aller au vif du sujet. Miss Peregrine est une saga très intéressante, bien qu'un peu trop jeunesse pour moi maintenant. Certains tomes sont vraiment super (notamment le 3 et 6 que j’ai particulièrement aimé), d’autres moins bons (je pense au 5) parce que parfois l’intrigue tourne en rond, avec toujours le même sujet qui revient, des missions qui n’aboutissent jamais, et parfois des débuts de nouveautés dans l’histoire qui sont vite balayées pour revenir au sujet central. Par contre, l'évolution des personnages (notamment Jacob) est vraiment cool à suivre. Le développement des différentes particularités que l’on peut rencontrer est aussi trop intéressant à découvrir, s’il pouvait y avoir un roman juste sur les différentes particularités qui existent j’adorerais le lire.


Un gros gros point fort au livre ‘Les contes particuliers’ qui se lit très vite mais qui est incroyable. Les contes dedans sont très jolis, avec en prime des illustrations magnifiques.



mardi 15 février 2022

Moi, Malala - Malala Yousafzai

 Moi, Malala


informations :

Autrice : Malala Yousafzai

Editeur : Le livre de poche

Prix : 5,50€

Nombre de pages : 264 pages

Existe en format poche ? : oui 

Temps de lecture (pour moi) : 1 matinée


Résumé :

Le récit autobiographique de Malala dans une édition enrichie de compléments pédagogiques. En lien avec les thèmes " Se raconter, se représenter " et " Agir dans la cité " du programme de français en 3e. Le récit Lorsque les talibans imposent la fermeture d'écoles dans sa région, au Pakistan, la jeune Malala décide de résister. En 2012, à seulement 15 ans, elle est victime d'une tentative d'assassinat destinée à la réduire au silence.


Note globale : 5/5


Mon avis :

Je connaissais rapidement quelques éléments de la vie de la jeune Malala pour en avoir entendu parler à la télé, mais je ne m’étais jamais réellement intéressée à ce qu’elle avait vécu et à ses combats. J’ai donc enfin lu son autobiographie. Et ce livre m’a bouleversée.


On suit cette jeune enfant Pakistanaise et sa famille, sur quelques années pour découvrir le contexte dans lequel elle a vécu.

Malala est Pachtoune. Elle vit à Mingora, une ville au nord-ouest du Pakistan, avec ses deux parents et ses deux petits frères avec qui elle se chamaille tout le temps.

Cette jeune fille a grandi dans un contexte très sain quand on sait comment sont traitées la plupart des femmes dans ce pays. Elle a des parents qui l’aiment sans aucune différence avec ses frères (alors qu’on nous dit que la plupart des famille font de fêtes énormes pour la naissance de garçons, mais rien du tout pour la naissances de filles), ils l’encouragent à s’exprimer, à s’instruire (son père est d’ailleurs le fondateur d’une école où les filles peuvent se rendre). Et tout cela qui nous paraît normal pour nous, est pourtant une chance là-bas. 

On voit que Malala est heureuse d’apprendre. Elle insiste dessus, tout le temps. L’école est une chance, et elle fera tout pour aller au bout de ses études. Vraiment tout. Rien ni personne ne l’empêchera de s’instruire parce qu’elle est du sexe féminin.


Mais, des événements terribles ont eu lieu dans les années 2000 au Pakistan et ont bouleversé la vie de Malala, alors âgée d’à peine une dizaine d’années. Les Talibans ont peu à peu pris le dessus sur le gouvernement et ont imposé leurs règles. Cela s’est fait petit à petit, par des émissions radio où Fazlullah a dicté ce qu’il fallait ou ne fallait pas faire selon la religion islamique.


Dans ces règles, il y en a énormément concernant les femmes : doivent porter la burqa intégrale, ont interdiction de sortir de chez elles sans être accompagnée de leur mari, n’ont pas le droit d’aller au marché, ont interdiction de regarder la télé (parce que vous comprenez, sinon elles verrez d’autres hommes), les écoles pour filles sont considérés comme une injure. Et pour bien se faire comprendre, ils passent par la violence : meurtre, destruction de magasins, explosions d’écoles pour filles…


Mais Malala ne veut pas abdiquer. Elle refuse de se voir interdire quelque chose d’aussi important et bien que l’école. En suivant le modèle de son père, elle se met à se battre par les mots pour faire connaître la situation de l’éducation des filles dans son pays au monde. Elle brave les interdits. Et elle n’a que 10 ans.


Et cela marche, elle est écoutée. Mais c’est à cause de son combat qu’elle a été victime d’un attentat des talibans visant à la réduire au silence. Et même en ayant frôlé la mort, Malala ressort plus forte et plus déterminée que jamais à se battre pour un droit que tout le monde devrait avoir : le droit à l’éducation.


Ce livre est beau et touchant car c’est vrai. Tout est vrai. Des règles mises par les Talibans qui nous semble incensées (comment au XXIème siècle, la place de la femme peut-elle être encore aussi peu respectée dans autant de pays ?), jusqu’au terrible attentat qu’à subi cette incroyable jeune fille.


J’ai été emportée dans son histoire, j’ai aimé découvrir sa vie, sa passion, son combat. Malala est si courageuse. A seulement dix ans, ne pas avoir peur et s’opposer aux Talibans, c’est whaou. Elle est un modèle, réellement. Elle nous fait nous sentir mal d’avoir certains jours voulu rater les cours parce que “c’est relou l’école”, alors qu’on fait on a une chance inouïe de pouvoir apprendre tout ce qu’on apprend. Pour nous c’est naturel, c’est normal, mais ce n’est malheureusement pas le cas partout. Dans son pays, les filles à douze ans peuvent être mariées.


Et j’ai aussi été impressionnée par ses parents. Son père est tout aussi impliqué dans la cause de l’éducation pour les filles, lui qui a construit cette école et qui aime accueillir ses élèves et les voir s’épanouir. Il est fier de sa fille, il la soutient et dégage un amour indescriptible. Même sa mère qui est plus réservée, bien plus effrayée par la situation, est un appui important pour Malala. 


J’ai été horrifiée de voir que ce combat a valu à Malala d’être la cible des Talibans. Ils l’ont arrêtée dans son bus scolaire pour lui tirer dessus. C’est impensable, et pourtant c’est la réalité. Ils se sont justifié en disant qu’ils l’avaient avertie, qu’elle défendait l’éducation occidentale ce qui serait contraire à l’islam. Ils ont voulu faire taire une enfant. Mais ils n’ont réussi qu’à la rendre plus forte, encore motivée à se battre, et à la faire connaître au monde entier.


Aujourd’hui, Malala se bat encore et toujours mais loin de son pays devenu trop dangereux pour elle. Elle parcourt le monde pour rencontrer et aider des enfants de pays défavorisés et souvent en proie à la guerre, à la famine ou à la pauvreté. 



Je vous mets quelques citations du livre que je trouve touchantes : 

“-Malala vivra aussi libre qu’un oiseau.”

“-(...) si nous croyons en quelque chose de plus grand que nos vies, alors nos voix ne feront que s’amplifier même si nous sommes morts.”

“Un enfant, un professeur, un livre, un crayon peuvent changer le monde”

“Parfois, ne rien dire, c'est comme parler tout aussi fort.”

“L'instruction n'appartient ni à l'Occident ni à l'Orient, elle appartient à l'humanité.”

“Les talibans m’avaient tiré dessus pour essayer de me faire taire. Finalement, c’était le monde entier qui écoutait mon message dorénavant.”

“Un taliban avait tiré trois balles à bout portant sur trois filles dans un bus scolaire et aucune d’entre nous n’avait été tuée. Une personne avait tenté de me réduire au silence. Et des millions lui reprochaient son acte.”

“Je conçois le monde comme une famille. Quand l’un de nous souffre, nous devons tous donner un coup de main pour l’aider. Parce que, quand les gens disent qu’ils me soutiennent, ce qu’ils disent en réalité, c’est qu’ils soutiennent l’éducation pour les filles.”