jeudi 31 mars 2022

Pandemia - Franck Thilliez

 Pandemia


informations :

Auteur : Franck Thilliez 

Editeur : fleuve / pocket

Genre : policier / thriller

Prix : 8,70€ (pas trouvé pour le broché)

Nombre de pages : 670

Existe en format poche ? : oui 

Temps de lecture (pour moi) : 1 semaine (merci les cours)


Résumé :

Comme chaque matin, Amandine a quitté sa maison de verre pour les locaux de l'Institut Pasteur. Mais ce matin-là est particulier. Appelée pour des prélèvements à la réserve ornithologique du Marquenterre, la microbiologiste est déconcertée : trois cadavres de cygnes gisent sur une étendue d'eau.

En forêt de Meudon, un homme et son chien ont été abattus. Dans l'étang tout proche, un sac de toile contenant des ossements : quatre corps en kit.

Et pendant ce temps, une grippe à la souche non identifiable vire à l'épidémie et fauche jusqu'aux plus robustes du quai des Orfèvres, mettant à l'épreuve Franck Sharko et Lucie Henebelle...


Notes :

Originalité : 5/5

Addiction : 3,5/5

Personnages : 3/5

Plume de l’auteur : 3,5/5


Globale : 3,5/5 


Mon avis :


Je ne suis pas une fan de policiers, pourtant à chaque fois que je trouve un roman de Franck Thilliez je me lance dedans. Ce roman-ci me faisait un peu peur par son nombre de pages conséquent dans un genre de roman dont je ne suis pas friande, mais finalement le tout s’enchaîne rapidement.


En France, en 2013, Amandine qui travaille à l’institut Pasteur fait face à une découverte inquiétante. Des oiseaux migrateurs ont été retrouvés morts. De suite, le risque de grippe aviaire effraie. Mais les choses sont encore pires quand ils se rendent compte que c’est une grippe inconnue. Tout plein de questions inquiétantes : d’où vient cette grippe, combien d’oiseaux l’ont déjà attrapée, est-ce qu’elle peut se transmettre aux Hommes ?


Du côté de la police, c’est aussi inquiétant. Ils ont retrouvé le corps d’un homme mort avec son chien, sauvagement attaqué. A force de recherches, ils finissent par trouver un sac de corps morts au fond du lac à côté. Qui est le taré qui a tué tout ce monde et pourquoi ?


Mais l’inquiétude monte en flèche quand l’institut pasteur et la police du 36 quai orfèvre se croisent. Il semble y avoir un lien entre l’apparition de la grippe et les agissements d’un taré qui fout le bazar …


La chose la plus choquante de ce roman, c’est le virus. En ayant vécu le COVID pendant maintenant deux ans, c’est impressionnant à quel point ce roman écrit en 2015 est juste sur la situation en cas de pandémie. On retrouve tellement de choses qu’on a nous-mêmes vécues : le port du masque, la propagation, la peur de la population, l’arrivée du virus dans d’autres pays, la fermeture des écoles, les gens qui ne se rendent pas compte de la gravité des choses, les variants du virus de base, la suroccupation des lits en réanimation... Alors c’est possiblement que des éléments de base en cas d’épidémie, mais pour le coup lire quelque chose comme ça qui a été écrit à peine cinq ans avant l’arrivée d’un virus grave, cela montre que l’auteur a vraiment fait un travail impressionnant pour écrire son roman.


J’ai aimé le fait de suivre en parallèle la police et les scientifiques qui travaillent finalement sur la même affaire sans le savoir au début. Cela fait qu’en tant que lecteur, on fait des rapprochements avant les personnages. 

Par contre j’ai parfois été perdue dans les personnages, pendant au mois la moitié du roman. Déjà, je mettais parfois du temps à me rendre compte de si on suivait la police ou les scientifiques à chaque nouveau chapitre, parce que ce n’est pas indiqué. Et puis même au sein de chaque équipe, je n'ai pas toujours retenu qui était qui. Surtout dans la police : ils sont nombreux, ont tous un rôle important et en plus ils sont parfois appelés par leur prénom et parfois peur leur nom de famille (ce qui fait deux éléments à retenir pour la même personne). Mais après j’ai fini par m’y retrouver.  


J’ai eu un peu peur au début quand je me suis rendue compte que certains des personnages sont déjà dans d’autres romans de Thilliez. Parce qu’ils ont résolu des affaires précédemment qui ont apparemment un lien avec ce qu’il se passe ici. Mais finalement, ça allait, il ne me manquait pas d’informations. On nous montre bien qu’il ont travaillé sur d’autres affaires, mais elles ne sont pas détaillées et cela n’empêche pas de suivre celle-ci. Et même, ça ne spoil pas beaucoup ce qui a pu se passer avant, permettant au lecteur d’aller lire les autres aventures de Sharko et Hennebelle par la suite. 


Je ne lis pas beaucoup de Policiers car c’est trop différent de mes lectures habituelles qui sont plus de la romance ou de la fantaisie/fantastique, où le but est notamment de s’attacher ++ aux personnages. Or, dans les policiers, on ne cherche pas cela. Ils sont humains, vraiment humains avec des qualités mais aussi des défauts, ils font des erreurs. Donc forcément, c’est très différent.

Ici, j’ai eu beaucoup de difficultés avec Amandine, la scientifique qui travaille sur le virus. Au départ, j'ai eu de la peine pour elle au début, quand on découvre tout ce qu’elle met en place pour son mari pour le protéger. Ce dernier, Phong, a une maladie depuis quelques années, il peut mourir à la moindre maladie qui arrive jusqu’à lui. Ce qui est un peu particulier quand on sait que sa compagne travaille au sein d’un institut qui contient toutes les bactéries et virus possible. Mais en même temps, cela fait qu’Amandine a tout sécurisé dans l’appartement, sait comment se protéger et empêcher les maladies de rentrer chez elle. Mais au bout d’un moment, cet aspect protecteur du personnage m’a énervée, parce qu’elle empêche complètement Phong de vivre, le coupe de tout et se comporte avec lui comme s’il était son enfant. Pourtant, je comprenais bien que tout était dangereux pour lui, mais elle allait trop loin parfois dans sa protection.

Pour les autres personnages, je n’ai pas trop su m’identifier et m’attacher, mais j’ai bien aimé Nicolas. Notamment ce qu’il semble avoir vécu dans une affaire précédente raconté dans un autre roman de Thilliez (je n’ai pas compris lequel d’ailleurs).


Malgré la grosseur du livre qui m’effrayait, finalement il se lit vite, notamment car les chapitres sont super courts (4 pages en moyenne je pense) et du coup on a un rythme intéressant où on change régulièrement de personnages à suivre. Cela permet de voir différents aspects de l’enquête, mais aussi de mettre du suspense.


Par contre, il y a beaucoup d’événements, et certains n’ont pas trop d’intérêt ou ne trouvent finalement pas vraiment d’explication. Comme si l’auteur voulait en rajouter encore et encore pour rendre les méchants vraiment inquiétants, alors que derrière ces choses ne sont pas approfondis.

Je pensais que certains personnages, notamment Phong, auraient un rôle plus important, alors que finalement ils sont là mais sans être là. C’est le cas de plusieurs personnages qui sont insérés à l’histoire par rapport à l’enquête mais qui ne sont que de passage.


En tout cas, l'enquête m’a emmenée sans difficulté, j’avais tellement envie de savoir qui avait tué tous ces gens, qui avait dispersé le virus et pourquoi faire ça… Les cent dernières pages sont haletantes, tout se démêle. Jusque-là je me demandais comment la police allait s’en sortir, entre l’épidemie qui met hors service tous les fonctionnaires, cet homme en noir et cet homme-oiseau qui semblent tout réussir sans laisser de trace… Et là, on commence à comprendre, à mettre bout à bout chaque élément. On voit de plus en plus d’horreurs, et c’est prenant.


En conclusion, un policier prenant et rythmé, avec une histoire de virus qui nous rappelle beaucoup notre période actuelle. Malgré tout, je n’ai pas plus que cela accroché avec les personnages, et certains événements ont lieu sans trop apporter de choses à l’histoire à part des pages supplémentaires. Franck Thilliez reste un auteur de thriller auquel je fais confiance pour me surprendre avec ses histoire, et ici ça a encore marché.


vendredi 25 mars 2022

Le ciel est partout - Jandy Nelson

 Le ciel est partout


informations :

Autrice : Jandy Nelson

Editeur : Gallimard Jeunesse

Prix : 11,90€ / 7,75€ 

Nombre de pages : 415

Existe en format poche ? : oui

Temps de lecture (pour moi) : 2 jours


Résumé :

"Je suis censée pleurer la mort de ma soeur, pas tomber amoureuse..." Comment Lennie peut-elle continuer à vivre après une telle tragédie ? A-t-elle encore le droit de plaire et de désirer ? D'être heureuse, de rire ? Parfois, il faut tout perdre pour se trouver.... Un hymne à l'amour, à la vie, à la musique, à la nature et à l'écriture.


Notes :

Originalité : 4/5

Addiction : 4,5/5

Personnages : 4/5

Plume de l’auteur : 4,5/5


Mon avis :

J’aime énormément la plume de Jandy Nelson, tellement que j’avais un réel besoin de relire les deux romans que je possède d’elle pour replonger dans ses histoires.


Le ciel est partout est l’histoire d’une jeune fille, Lennie, qui doit apprendre à vivre sans sa grande sœur, Bailey. Cette dernière est tragiquement décédée lors d’une répétition de théâtre d’un arrêt cardiaque. Elle avait dix-neuf ans. Elle laisse derrière elle une sœur, un petit-ami, une grand-mère et un oncle dévastés. Comment surmonter un tel événement ?


Lennie ne sait pas comment vivre sans sa sœur, son modèle, sa meilleure amie. Elle fait d’ailleurs un peu n’importe. Elle se met à avoir envie d’embrasser tous les garçons qu’elle croise, alors que jusque-là elle n’avait jamais été intéressée par ce genre de chose. 

Elle devient obsédée par ça. Surtout quand elle se met à faire des choses qu’elle regrette très rapidement. En effet, alors qu’un nouveau garçon en ville, adorable, solaire, qui vient tous les jours apporter le petit-déjeuner à sa famille, s’intéresse à elle, Lennie est sur un petit nuage. Mais comment accepter de tomber amoureuse alors que sa sœur est morte ? Comment être heureuse dans de telles circonstances ? Surtout quand, alors qu’elle sait que ce n’est pas la chose à faire, elle se met à se rapprocher très près, trop près avec le petit-ami de sa défunte sœur. Il partage sa peine, la comprend dans ce qu’elle vit.


Le spitch du roman ne va pas vraiment plus loin que ça, pourtant c’est tellement plus que cela. Ce livre parle de deuil, de se remettre de la perte d’un être cher, d’accepter d’aller de l’avant, il parle aussi d’amour, de famille,... Bref, c’est un condensé de sujets qui forment un très beau roman.


Ce que je trouve très particulier par rapport à d’autres romans qui parlent de la mort, c’est que là le personnage est déjà mort. Finalement on ne s'attarde que très peu sur elle. Pas de vrais flashbacks. C’est vraiment centré sur le deuil. Et j’ai trouvé cela très intéressant.


La seule chose avec laquelle j’aie du mal, mais en même temps c’est normal, c’est l’attirance soudaine que Lennie ressent pour le petit-ami de Bailey. J’étais mal à l’aise devant chaque scène, car évidemment cela me paraît horrible à ressentir. Mais en même temps le personnage principal le sait, c’est comme si c’était plus fort qu’elle, qu’elle avait besoin de cela pour continuer à faire vivre sa sœur. Cependant, sans ce problème, l’histoire ne serait pas aussi compliquée et aurait moins d’intérêt.


Pour le reste j’ai adoré. J’ai aimé suivre Lennie, son combat pour surmonter tout cela, ses prises de conscience, ses moments de doutes, ses moments de tristesse, mais aussi quand elle retrouve du bonheur dans des petites choses. Et ce qui est super bien, c’est que même si Lennie est le personnage principal, il y a tout plein de personnages secondaires qui sont très présents.


Je pense déjà à sa famille, Oncle Big et sa grand-mère Manou, qui forment un ensemble très étrange, chacun avec des particularités, mais qui finalement sont hyper attachants. J’avais envie de réellement les rencontrer, parce qu’ils sont imparfaits et que cela fait du bien.

On a aussi beaucoup Toby, le petit-ami de Bailey. Je me suis moins attachée à lui, mais j’avais quand même beaucoup de peine pour ce qu’il traverse. 

Aussi la meilleure amie de Lennie, Sarah, qui met du temps à apparaître, qui est très excentrique et pas forcément toujours de bon conseil, mais qui fait du bien à l’histoire.

Ensuite, on a bien évidemment les personnages principaux : Lennie, jeune fille paumée, dont je n’ai pas toujours compris les décisions, mais qui est humaine dans ses choix et réactions ce qui la rend attachante, et Joe Fontaine, un garçon qui fait du bien à tout le monde que j’ai adoré.


On pourrait aussi citer Bailey, la défunte, mais comme je l’ai dit on entend très peu parler d’elle. On en apprend sur elle à travers certains souvenirs évoqués par les personnages. Mais surtout grâce aux poèmes que Lennie sème partout, sur des bouts de papiers, des pages de cahier, sur des arbres… où elle parle beaucoup de sa sœur. J’ai adoré cette idée de poèmes éphémères, perdus dans la nature. Bailey est juste le lien entre tous les personnages. 


On entend aussi parler de la mère de Bailey et Lennie qui les a abandonnées, c’est un sujet souvent abordé dans le livre et j’ai apprécié découvrir comment ces deux petites filles ont appris à vivre avec l’absence de leur mère.


Il n’y a pas vraiment d’action dans ce roman, on suit notre personnage dans son processus de deuil, dans ses choix, ses erreurs,... On entend parler de musique, de romances classiques, de peinture, de poésie,... Beaucoup d’art, comme dans l’autre roman de Jandy Nelson “Le soleil est pour toi”.


L’écriture est très poétique, douce et se lit sans difficulté. Je pense que c’est un style d’écriture qui soit plait à fond, soit ne convainc pas du tout le lecteur, pour ma part c’est clairement la première option. Je trouve que ce genre de roman, sans vraiment d’action, sans romance poussée, fait aussi du bien parce ce qu’on se concentre sur les autres sujets, très proches de la réalité et qui font réfléchir.


En conclusion, un roman très beau, qui parle de deuil, d’amour, de famille. Une écriture poétique, un récit sans action mais qui se laisse lire en nous faisant nous attacher aux personnages et à leur histoire. 


La meilleure manière de vous motiver à le lire est peut-être de vous proposer quelques citations tirées du roman : 


“Le deuil est comme une maison

où les chaises

auraient oublié comment nous porter

les miroirs comment nous réfléchir

les murs comment nous soutenir

Le deuil est comme comme une maison qui disparaît

chaque fois qu’on frappe à la porte

ou qu’on presse la sonnette

une maison qui se volatilise 

dès le premier souffle de vent

et s’enfouit en profondeur sous la terre

pendant que tout le monde dort

Le deuil est comme une maison où nul 

ne peut vous protéger 

où la plus jeune des deux soeurs

deviendra plus vieille que son aînée 

où les portes

ne nous laissent plus ni entrer

ni sortir”


“- Si on ne s’arrête pas, je crois que l’univers va imploser”


“Un être qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle”.


“- Tu sais, je joue uniquement les nazes pour t’entendre dire quel naze.


“Il n’a pas besoin de le dire, je le sens aussi ; ça n’a rien de discret - plutôt comme si toutes les cloches sur des kilomètres et des kilomètres à la ronde s’étaient mises à sonner en même temps, de grosses cloches bruyantes, assourdissantes et voraces, mais aussi de petits carillons joyeux et tintinnabulants, et tous de se déchaîner en même temps.”


“Dans.

Ce.

Monde.

Personne.

N’est

A.

L’abri.”


“Des gens meurent, tout le temps. Tous les jours. Toutes les heures. Le monde entier est rempli de familles fixant du regard des lits dans lesquels plus personne n’utilise. De familles qui n’ont désormais plus à acheter telle boîte de céréales, telle marque de shampoing. Partout des gens  font la queue au cinéma, achètent des rideaux ou promènent leur chien alors qu’en dedans, ils ont le cœur en miettes. Pendant des années. Pendant le restant de leur vie. Je ne crois pas que le temps guérisse les blessures.”


“Et je commence tout juste à comprendre que je suis peut-être l’auteur de mon histoire, mais que tout le monde est également l’auteur de la sienne et que parfois, comme en cet instant, les histoires ne cadrent pas.”



mardi 22 mars 2022

In the end (T2) - Demitria Lunetta

 In the end (tome 2)

(conseil : ne pas lire la chronique si vous n’avez pas lu In the after)


informations :

Auteure : Demitria Lunetta

Editeur : Lumen

Genre : post-apocalypse

Prix : 15€

Nombre de pages : 404

Existe en format poche ? : non

Temps de lecture (pour moi) : 3 jours


Résumé :

Elle croyait la fin du monde arrivée... Mais le pire est encore à venir !

Voilà trois mois qu'Amy a fui New Hope pour échapper au diabolique docteur Reynolds.

Grâce à l'équipement de Gardienne que lui a fourni Kay et à l'émetteur sonique qui éloigne les créatures, elle survit tant bien que mal dans les étendues désertiques du Texas. Jusqu'au jour où une voix lui parvient à travers l'oreillette qui la relie encore à ses anciens camarades : Baby, restée à New Hope, est en danger.


Amy n'a pas le choix. Si elle veut sauver sa sœur d'adoption, il va lui falloir se rendre à Fort Black, là où d'autres survivants se sont rassemblés et vivent selon la loi du plus fort. Dans cette véritable jungle, la jeune fille va tout faire pour retrouver Ken, le frère de Kay, seul capable de l'aider à secourir Baby. Assistée de Jacks, le neveu du dirigeant de Fort Black, la jeune fille finit par en apprendre un peu plus sur l'invasion des Floraes... Une vérité qui s'avère plus cauchemardesque encore qu'elle ne le croyait !


Notes :

Originalité : 2/5

Addiction : 4/5

Personnages : 3/5

Plume de l’auteur : 3/5

Univers : 3/5


Globale : 3,5/5


Mon avis :


Si vous vous rappelez bien, on a laissé notre Amy alors qu’elle venait de s’échapper de New Hope, ville de survivants où elle a laissé sa mère (clairement pas la mère de l’année), Rice (on sait pas trop si c’est son copain ou pas) et Baby (sa “soeur”, la seule personne qui compte vraiment pour elle). Après avoir passé des mois à être torturé, shooté aux médicaments et manipulée, ses amis gardiens ont réussi à la faire sortir de cet enfer dans lequel l’a enfermée le docteur Reynolds.

Mais maintenant elle se retrouve seule dans la nature, avec comme moyens de survie, un starter pack fourni par son amie Kay et son instinct de survie.

Quand on reprend l’histoire, trois mois se sont écoulés. Bien que pas loin du regroupement de survivants de Fort Black (dont elle a entendu parlé quand elle vivait encore dans New Hope), elle préfère éviter ce lieu où, apparemment, c’est chacun pour sa gueule. A la place, elle survit à droite à gauche en se cachant.

Jusqu’au jour où elle reçoit un appel improbable de Kay, qui lui apprend que Baby est en danger. En effet, le complètement taré docteur Reynolds a découvert sa super ouïe acquise après qu’elle ait été mordue par un Florae, et maintenant il mène des expériences sur cette enfant de six ans. Amy n’a qu’un objectif, venir sortir sa sœur de ce lieu où elle pensait qu’elle serait protégée.

Mais Kay lui déconseille de revenir comme cela, elle ne pourra rien faire seule et sans plan. Elle lui propose de se rendre à Fort Black où réside son frère, un scientifique qui travaille à la solde du docteur Reynolds, et qui pourra l’aider à sortir Baby.

Alors Amy se rend dans ce lieu qu’elle évitait jusque là, pour sauver sa sœur…


Bon, on retrouve notre protagoniste un peu dans la même situation qu’au début du tome 1, seule et au milieu des Florae. La différence ici étant qu’elle n’est pas protégée par un grillage électrique et qu’elle est très bien entraînée pour les tuer si besoin.

Après, on la voit très peu dans cette situation de survie en extérieur puisque très rapidement elle se rend à Fort Black pour trouver ce fameux Ken, frère jumeau de Ken. Ce qui est dommage parce que j’aurais aimé la voir un peu plus en survie extérieur. Alors que là on a peine le temps de découvrir ce qui s’est passé en trois mois, que quatre pages après elle se retrouve déjà au milieu d’une civilisation (pas très civilisée pour le coup).


Là, on fait la connaissance de plusieurs personnages. Notamment Jacks, jeune garçon qui va la prendre sous son aile. Je ne sais pas trop quoi penser de ce personnage. En fait, comme Rice dans le tome 1, je trouve que ces personnages masculins ne sont pas trop importants, pas faits pour Amy. Encore que je l’ai préféré à Rice pour son comportement plus approprié. Mais clairement, Amy montre plus d’une fois qu’elle n’a pas besoin de lui pour survivre, et finalement la romance, que ce soit avec Rice ou avec Jacks, est mise au 15ème plan dans l’histoire. Elle prouve plus d’une fois qu’elle s’intéresse plus à sa petite soeur qu’aux garçons.

On rencontre aussi Brenna que j’ai adoré. Déterminée, indépendante et courageuse, elle est super cool.

Il y a d’ autres personnages, mais des pas gentils, comme Tanks (qu’on peut aussi appelé le pervers dégueulasse), son pote dont je ne me souviens plus le nom, ou encore Doc (encore plus taré que le docteur Reynolds si c’est possible).


Par contre on entend très peu parler des personnages du tome 1. En soit, cela ne m’a pas dérangé parce que je ne m’étais pas du tout attachée à eux. Saud Baby que j’avais adoré et qu’on ne voit quasiment pas ici. La preuve qu’aucun des personnages ne m’a réellement marqué, c’est que quand l’un d’eux meurt ou est en danger cela ne me fait ni chaud ni froid.


Au niveau de l’histoire, c’est un peu comme dans le tome 1. Je trouve que le tout n’est pas très approfondi, que l’auteur prend souvent la solution facile et du coup ne pousse pas trop ses idées. Je pense surtout à la fin que j’ai trouvée assez bâclée. Tout se résout très vite et trop facilement, j’étais un peu perplexe en lisant les dernières pages. D’autant plus que je n’ai pas forcément compris les actions des personnages, ou les changements de plan toutes les 5 secondes (genre au départ ils devaient faire ça, puis finalement ils se mettent à faire autre chose, pour finalement finir par faire quelque chose de complètement différent). Je me perdais un peu et j’avais l’impression que l’auteure voulait juste mettre un terme à son histoire, nous laissant alors avec une fin par vraiment finie.

Après, l’écriture étant tellement fluide et l’histoire pas compliquée à suivre, cela fait que le tout se lit rapidement et de manière assez addictive. J’ai bien aimé quand la protagoniste montrait son côté badasse de quelqu'un qui n’a besoin de personne pour s’en sortir. Et puis, la différence d’ambiance entre le tome 1, où on découvre la “ville parfaite” qu’est New Hope, et le tome 2 où on rentre directement dans une prison où c’est la loi du plus fort qui réside est hyper intéressante à voir. 


En conclusion, une fin de duologie sympathique, rapide à lire, avec une protagoniste courageuse et indépendante. Mais avec des personnages auxquels je ne me suis pas du tout attachée, un univers pas très approfondi et des solutions trop simples. Par contre si vous recherchez de la romance, passez votre tour vous serez déçu.



vendredi 18 mars 2022

Champion (Legend T3) - Marie Lu

 Champion (Legend tome 3)

(conseil : ne pas lire si vous n’avez pas lu les tomes 1 et 2)


informations :

Autrice : Marie Lu

Editeur : Castelmore / livre de poche

Prix : 19,90€ /  7,90€

Nombre de pages : 460 pages

Existe en format poche ? : oui 

Temps de lecture (pour moi) : 5 jours


Résumé :

June et Day se sont dévoués corps et âme à la République. Leur pays est à l'aube d'une renaissance... jusqu'au jour où un nouveau virus, plus dangereux que tous les précédents, déclenche une vague de panique à la frontière ennemie. La guerre menace d'éclater. June est la seule à détenir la clé pour défendre sa patrie. Mais sauver la vie de milliers de personnes suppose un sacrifice terrible, pour elle comme pour celui qu'elle aime.

Notes :

Originalité : 3/5

Addiction : 3/5

Personnages : 4/5 

Plume de l’autrice : 4/5

univers : 4/5


Mon avis :

Huit mois sont passés depuis que nos deux protagonistes se sont séparés. En effet, après avoir découvert les Colonies, que Day ait montré publiquement son soutien au nouvel Elector, qu’il ait récupéré son petit frère Eden et qu’il ait en même temps découvert qu’il (Day) avait une maladie très grave à cause des expériences menées sur lui quand il avait dix ans, Day a préféré mettre un terme à sa relation avec June pour ne pas être un poids dans sa vie.

Sauf qu’évidemment, June n’est pas au courant de la maladie de Day, elle pense seulement qu’il n’est pas capable de rester avec elle alors qu’elle est en partie responsable de la mort de son frère et de sa mère. June, abandonnée par Day, a accepté la proposition du nouvel Elector de devenir l’un des trois candidats pour le poste de Princeps Elect.


Mais voilà que Anden a une terrible nouvelle : le traité de paix prévu entre la République et les Colonies ne sera pas signé, pire encore : les Colonies ont prévu d’envahir la République avec l’aide de l’Afrique car un virus a été trouvé parmi les habitants, et ce dernier aurait été propagé par la République du temps où elle était dirigée par le père d’Anden (donc quelques mois à peine auparavant). Et si la République ne leur donne pas très rapidement le remède, il y a de fortes chances qu’elle ne survive pas à cette guerre. Or, le seul moyen de trouver le remède, c’est de faire des tests sur Eden, le petit frère de Day. Et pour cela, faut-il encore convaincre Day…


Dans cet objectif, Day est invité à une réunion de crise par June elle-même, alors que ça fait huit mois qu’ils n’ont plus eu de contact. Intrigué par cette invitation, Day se déplace avec son frère. Bien évidemment ce qu’il va entendre ne va pas lui plaire du tout. Mais il a le choix entre sacrifier son frère pour sauver tout un peuple, ou sacrifier un pays pour empêcher de nouvelles expériences sur son frère. En sachant que la République a déjà bien fait souffrir Day et sa famille…


Ce tome nous donne le déroulement final. Ne vous inquiétez pas, malgré les séparations de nos deux protagonistes, ils ne mettent pas longtemps avant de se retrouver. Et on ne met pas longtemps à se retrouver au cœur de l’action non plus. Non parce que c’est vrai que les Colonies laissent un délai pour trouver un vaccin à un virus très très très court. Surtout quand on voit que nous il a fallu un an pour un vaccin contre la COVID et qu'on n'est même pas sûr à 100% du vaccin… (ouais un livre qui parle d’épidémie permet à aujourd’hui de comparer l’histoire à notre situation actuelle). Alors bon, c’est direct grosse guerre.


Et c’est très mal barré pour la République, dommage maintenant qu’on veut qu’elle reste debout. Parce que nos personnages, notamment surtout Day, qui détestaient jusque-là leur pays et qui souhaitaient que les Colonies viennent les sauver, ont finalement changé d’avis et préfèrent garder leur gouvernement en place parce qu’en fait l’herbe n’est pas si verte chez le voisin. Sauf que maintenant on se rend compte que la République est loin d’être puissante, ils semblent même méga impuissant puisqu’ils se font envahir en très peu de temps. Et les soldats semblent on ne peut plus inefficaces. Parce que bon, si un groupe de rebelles aussi petit que les Patriotes arrivent à renverser la situation, là où toute l’armée d’un pays n’a pas réussi, c’est quand même qu’ils sont un peu incompétent…


Bon, j’avoue que j’ai l’air de vachement critiquer la guerre, mais c’est juste qu’elle n’est pas très bien mise en place je trouve. J’ai pas tout compris, les retournements me semblent hyper rapides à avoir lieu, le plan mis en place pour tromper l’ennemi m’a paru tout sauf crédible, en mode “oui t'inquiète je capitule et je vais me ranger de ton côté”, et à peine cinq minutes après “hop là non c’était faux maintenant on va pouvoir vous gagner juste avec cette farce”. J’étais pas convaincue par les actions de guerre.  J’ai trouvé que tout se passait assez vite, comme si on avait mit le mode Accéléré au livre.


Par contre, j’ai aimé le fait de découvrir l'Antarctique et son côté très évolué par rapport à la République. Une protection du pays hyper efficace qui permet aussi d’avoir une température de 22 degrés, un système de points attribués par bonnes actions réalisées (cela m’a beaucoup fait penser à Black Mirror), un internet en mode Réalité Virtuelle… Je regrette même de ne pas en apprendre plus, car il y aurait beaucoup de choses à découvrir sur un pays qui a cette manière de fonctionner, sur ce que pensent les habitants, sur la place de la technologie dans la vie quotidienne…


Et surtout ce qui m’a fait aimer énormément ce livre, c’est la relation entre nos deux personnages. On a des scènes complètement adorables, tout en gardant le fait que c’est difficile pour Day cette relation car June est liée à la mort de son frère et de sa mère, même qu’on voit qu’il aime cette fille. 

Et puis les personnages en eux-mêmes sont géniaux. Day m’a fait tellement de peine avec sa maladie qui le rend énormément vulnérable. Quand on se rappelle dans le tome 1 ce dont il était capable, et son état actuel, c’est trop triste. June reste courageuse, et on sent que le fait de rester assise à faire de la politique ne s’intéresse pas vraiment, qu’elle préférerait être sur le terrain, dans l’action. En plus ils passent leur temps à s’inquiéter l’un pour l’autre, c’est adorable.


Les personnages secondaires sont toujours très présents, notamment Eden (cet enfant est adorable et très mature pour son âge), Anden (je ne suis toujours pas fan de lui), Tess (je me suis pas mal réconciliée avec ce personnage), et d’autres encore.


La fin n’était pas celle à laquelle je m’attendais, et même si j’espérais autre chose, je n’étais pas déçue pour autant, voire même j’ai été très touchée et je l’ai trouvée plutôt bien pour réellement mettre un point finale à cette dystopie.


En conclusion, un dernier tome qui malgré une intrigue de guerre et un enchaînement des actions qui ne m’a pas forcément convaincue, a réussi à me plaire par ses personnages attachants.