mardi 14 décembre 2021

Un hiver nommé désir - Ruby Jefferson

 Un hiver nommé désir


AVIS AUX LECTEURS : Si jamais vous avez lu ma chronique ou les autres que j'ai écrites, pouvez vous laisser un petit commentaire ? J'ai du mal à savoir si des gens lisent ce que j'écris ou pas, car beaucoup de vues apparemment sur mes chroniques mais aucun retour... Bonne lecture :)

informations :

Autrice : Ruby Jefferson

Editeur : J’ai lu

Prix : 4,99€

Nombre de pages : 4,99€

Existe en format poche ? : oui 

Temps de lecture (pour moi) : 1 jour


Résumé :

Alors qu'Amy se rend en Virginie pour un reportage, le GPS de sa voiture l'abandonne au milieu de nulle part avec un pneu crevé. Perdue dans les monts Allegheny sans réseau ni roue de secours, elle s'inquiète, d'autant que la neige et le froid s'invitent aux réjouissances. La jeune journaliste commence à perdre espoir lorsque les phares d'une voiture surgissent dans la nuit. Enfin, elle est sauvée ! Mais au moment où une grande ombre noire s'avance, Amy panique. Et si ce type à l'allure d'homme des bois qui lui propose son aide était un psychopathe ?


Notes :

Originalité : 0/5

Addiction : 2/5

Personnages : 1/5

Plume de l’auteur : 1/5


Mon avis :

“Un noël nommé désir” est première romance du mois de décembre. Je l’ai choisie elle car je me doutais que ça ne péterait pas trois pattes à un canard donc je voulais me réserver les meilleures lectures pour la suite, et j’ai eu raison.


On débute l’histoire en découvrant Amy, journaliste à Washington, venue faire un petit séjour en Virginie pour commencer le premier article sur sa nouvelle rubrique des femmes ayant lutté pour la cause féminine.

Sauf que voilà, en voulant rentrer à son hôtel, elle se rend compte trop tard que le GPS ne l’amène pas du tout au bon endroit. Elle se retrouve perdue au milieu de nulle part, sur une route déserte en pleine forêt inquiétante, alors qu’il commence à y avoir une tempête de neige et pour couronner le tout, son pneu crève. Sauf qu'évidemment, l’agence de location lui a passé une voiture sans pneu de secours. Perdue, en tenue stricte pas du tout adaptée au temps, à un endroit sans réseau et avec peu de chance que quelqu’un passe dans le coin.


C’est donc un miracle quand un automobiliste s’arrête. C’est Orson (perso j’ai lu ‘ourson’ tout le roman ça m’a perturbé), habitant du coin, qui s’arrête pour lui venir en aide bien que cela ne semble absolument pas lui faire plaisir. Ne pouvant pas laisser quelqu’un seul dans cette situation alors que c’est une zone complètement écartée de toute civilisation, il est obligé de la ramener chez lui avant que la neige empêche l’accès à sa maison.


Amy se retrouve donc chez un parfait inconnu, qui, alors que déjà elle se fait des scénarios de films d’horreur depuis leur rencontre, se révèle être une véritable armoire à glace aussi aimable qu’une porte de prison.


Faute de mieux, l’un et l’autre se retrouvent obligés de cohabiter jusqu’à que les routes soient praticables pour permettre à Amy de repartir.


Le spitch me tentait bien en bonne petite romance de noël. Mais déjà, première petite déception quand je me suis rendue compte que l’histoire se passait à Thanksgiving et pas à l’approche des fêtes. Mais bon, je me suis dis que ça pouvait passer puisqu’on avait le combo chalet dans la montagne + neige + homme des cavernes + animaux. 


Malheureusement, non. On débute avec beaucoup de clichés sur la citadine inconsciente, végétarienne, qui s’impose des régimes assez strictes, et donc bien se fait critiquer plus d’une fois par Orson pour cela (et on sent dans l’écriture que l’autrice fait passer son avis sur tout cela à travers la vision masculine). Mais en dehors de cela, j’ai bien aimé ce personnage féminin. Rousse aux cheveux de lionne, elle qui a l’habitude de se cacher derrière des tenues strictes et du fond de teint à foison pour cacher ses tâches de rousseur, elle se retrouve bien peinée perdue au fin fond de la montagne sans moyen pour cacher ses caractéristiques qu’elle n’apprécie pas.

Même Orson j’aurais pu beaucoup l’aimer s’il ne passait pas autant de temps buté à éviter cette jeune femme qui vit sous son toit.


En fait, je trouve vraiment qu’il y a de quoi faire une super romance, clichée, mais prenante. Pourtant, ça n’a pas pris.


L’histoire tourne beaucoup en rond pendant la moitié du roman. Les personnages s’évitent mutuellement et on a quasiment pas d'interaction entre eux. Et bien bam d’un coup aux trois quart du roman, romance et là tout va tellement vite que au bout de 20 minutes ils sont déjà aux surnoms d’amoureux alors que 40 minutes auparavant ils ne se supportaient toujours pas. Au bout d’une journée, après avoir passé quatre jours à se détester, ils sont déjà presque au mariage. Ce n’est pas très cohérent ce retournement de comportement soudain. J’aime bien quand les relations passent de la haine à l’amour, mais avec un minimum de transition au milieu. Là vraiment, à telle page ils n’échangent pas un mot, puis celle juste après il l’appelle ‘chérie’.


Et puis, rien n’est approfondi. Tout ce qui concerne le passé de nos deux personnages est balancé au lecteur comme une info banale entre deux descriptions. Cela paraît insignifiant dans l’histoire. Alors que franchement, ça aurait pu être intéressant d’avoir plus d’informations sur la relation entre Amy et son ex violent. Sur ce que cette relation lui fait craindre avec les autres hommes. Et plus s’appuyer sur ça que sur tous les films d’horreurs qu’elle a regardés pour expliquer ses scénarios de mort imminente qu’elle s’imagine à chaque fois qu’elle voit Orson avec un couteau à la main.


Ensuite, toute la découverte (si on peut appeler ça une découverte même de qui est réellement Orson (je ne vais pas vous le dire héhé, faut quand même vous laisser un peu de surprise si vous voulez lire cette histoire), et bien je n’ai pas trouvé cela intéressant, à part permettre de rajouter des pages au roman, ça ne rajoute rien à l’histoire en elle-même.


En plus, l’histoire se passe à la montagne, au milieu d’un paysage enneigé des plus romantiques. Mais y a quasiment rien qui se passe dehors, aucune scène terriblement adorable d’activité de complicité (genre une bonne bataille de neige, un tour en luge, une baignade dans un sauna sur la terrasse extérieure… enfin vous voyez le genre je pense).


Bref, si je peux donner un point positif ce sont les chatons et le chien que j’avais très envie d’avoir auprès de moi.


Enfin, je vais quand même évoquer le style de l’autrice. C’est particulier de raconter cette histoire à la troisième personne. Je suis rarement dérangée par les récits à la troisième personne, mais là ça fait vraiment impersonnel. On n’a pas l’impression de connaître Orson et Amy, on les survole avec cette narration qui ressemble à une simple caméra de surveillance qui décrit les actions des personnages. L’écriture de Ruby Jefferson ne m’a pas aidée à apprécier l’histoire, je n’ai pas trouvé cela prenant, je ne me suis pas sentie embarquée dans les montagnes de Virginie. Heureusement, le roman se lit rapidement, c’est écrit gros et l’histoire n’est pas longue donc même si ce n’est pas une lecture que je recommande, je suis quand même allée au bout.


En conclusion, moi qui revois à la baisse +++ mes attentes sur les romances de noël, parce que je veux juste du cul-cul la praline sous la neige, j’ai quand même réussi à être déçue. Après, l’histoire en elle-même se lit très vite, sans difficulté, mais elle ne touche pas le lecteur et n’est pas marquante pour 3 sous.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire