mardi 21 septembre 2021

Nymphéas noirs - Michel Bussi

 Nymphéas noirs



Informations :

Auteur : Michel Bussi

Editeur : presse de la cité / pocket 

Prix : 22,50€ / 7,95€

Nombre de pages : 490

Existe en format poche ? : oui

Temps de lecture (pour moi) : 4 jours


Résumé :

Le jour paraît sur Giverny.
Du haut de son moulin, une vieille dame veille, surveille. Le quotidien du village, les cars de touristes... Des silhouettes et des vies. Deux femmes, en particulier, se détachent : l'une, les yeux couleur nymphéa, rêve d'amour et d'évasion ; l'autre, onze ans, ne vit déjà que pour la peinture. Deux femmes qui vont se trouver au cœur d'un tourbillon orageux. Car dans le village de Monet, où chacun est une énigme, où chaque âme a son secret, des drames vont venir diluer les illusions et raviver les blessures du passé... 


Notes :

Originalité : 5/5

Addiction : 4,5/5

Personnages : 3/5

Plume de l’auteur : 4/5 


Mon avis :

Ce genre de roman n’est jamais de ceux qui m’attirent le plus dans ma pile à lire, et pourtant à chaque fois que je lis à Bussi je suis agréablement surprise.


Au début j’ai été un peu perdue. On nous présente l’histoire comme étant un meurtre, mêlant trois femmes d’âges différents dont une seule d’entre elles peut s’échapper. Je ne comprenais pas trop à quoi correspondait cette présentation, et finalement c’est quelque chose qu’on ne découvre qu’à la fin.


Mais avant d’en arriver à la fin, il faut commencer au début (en général c’est mieux pour lire). La narratrice se présente : c’est une des trois femmes dont on parle, c’est la plus vieille et la plus discrète. Elle est comme une petite souris: elle est partout, entend tout, voit tout, sans que personne ne s’intéresse à elle. C’est donc elle qui va nous raconter cette enquête.


On se trouve dans le petit village de Giverny qui a été le lieu de vie de Claude Monet où il a peint ses centaines de tableaux sur les nénuphars (les nymphéas) pendant près de trente ans (un peu fou quand même).


Sauf qu’un cadavre est retrouvé dans le ruisseau qui alimente les jardins de Monet. C’est le corps de l’ophtalmologue du village : Jérôme Morval. Les policiers sur place sont formels : c’est un meurtre. 


Commence alors une enquête menée par un duo particulier : Laurenç Sérénac, inspecteur qui vient d’Albi, passionné de peinture, et son coéquipier Sylvio Bénavides dont la femme va bientôt accoucher.

Trois hypothèses sont émises par Sylvio : soit le meurtre a un rapport avec les maîtresses de Morval (ou des maris de ces femmes), soit il peut être rattaché à un enfant (on a retrouvé une carte d’anniversaire apparemment destiné à un enfant de onze ans, or Morval n’a pas d’enfant reconnu, mais peut être avait-il mis une de ses maîtresses en cloque…), ou alors cela tourne autour de la peinture (Morval recherchait à tout prix un tableau des Nymphéas de Monnet).

Mais Sérénac est buté sur une seule piste qu’il ne veut pas lâcher : le tueur c’est le mari d’une des maîtresses de Morval (une enveloppe a été envoyée à la police avec plusieurs photos où on voit à chaque fois Morval avec une de ses maîtresses) : la jolie et très aimée maîtresse du village Stéphanie Dupain. 


Et en même temps, on suit des enfants du village, enfin surtout Fanette, une jeune fille de bientôt onze ans qui adore la peinture. Elle est extrêmement douée, et grâce au peintre américain James elle s’améliore avec l’espoir de remporter un concours international.


Fanette est très proche de Paul à qui elle répète qu’ils se marieront. Et elle est très embêtée par des autres enfants qui la suivent toujours : Camille qui sait toujours tout, Mary qui fait que pleurnicher et Vincent qui est un pot de colle.


On alterne tout le roman entre l’enquête policière de Sylvio et Laurenç, la vie de Fanette et le point de vue de la narratrice qui suit tout cela discrètement.


J’ai rapidement été prise dans l’intrigue. J’avais très envie de savoir ce qui était arrivé à Jérôme Morval : qui a pu le tué ? Pourquoi ? A qui était destiné cette carte d’anniversaire ? … J’ai passé mon temps à émettre des hypothèses (une d’elle était juste j’étais très fière de moi). Et je ne m’attendais absolument pas à ces révélations à la fin : je fus tellement surprise quand j’ai enfin su le pourquoi du comment. 


On se rend compte de l’ingéniosité de l’auteur, sa facilité à tout nous mettre sous les yeux depuis le début sans qu’on s’en rende compte. Ma réaction à la fin du roman peut se résumer à : « mais nooooon ». Tout devient plus clair quand on comprend. Parce que avant cela, on est perdu, on se sent comme les inspecteurs avec cette idée qu’il y a bien un souci quelque part, un élément qui doit manquer pour tout résoudre mais on ne trouve pas quoi.

Ce n’est pas le style de roman dans lequel on s’attache aux personnages. Surtout que tous paraissent suspects ( le coupable est toujours dans les personnages rencontrés au fil de la lecture)… On ne peut s’arrêter de douter d’un d’eux, de ses paroles, de ses actes… Mais en même temps je les ai bien aimés, surtout les deux inspecteurs qui forment un duo particulier.


Ce qui est très original dans cette lecture, c’est que c’est mélangé à l’univers de la peinture impressionniste. Tout est rattaché au peintre Claude Monet. On apprend énormément de choses sur lui, ses œuvres, sa vie, les théories qui tournent autour de lui… J’ai trouvé cela tellement intéressant à apprendre. En plus, ce roman m’a donné très envie d’aller à Giverny : tous les éléments décrits dans le livre existent réellement. Et les jardins de Monet ont l’air tellement magnifiques…


En conclusion, une enquête policière qui m’a complètement prise dans l’intrigue, et qui m’a mise sur le cul quand les révélations finales ont eu lieu. J’ai adoré ma lecture et ai passé un très bon moment avec tous les personnages.


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