mercredi 11 août 2021

Shades of light - V.E Schwab

Shades of light (tome 3)

(conseil : ne pas lire si vous n’avez pas lu les 2 tomes précédents)




Autrice : V.E Schwab

Editeur :Lumen

Prix :16€

Nombre de pages : 762

Existe en format poche ? : non

Temps de lecture (pour moi) : 7 jours


Résumé :

Un autre monde vous attend, là, de l'autre côté du mur...

Kell est un magicien de sang, un sorcier capable de voyager d'un monde à l'autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l'âme. Le nôtre est gris. Le deuxième, rouge, déborde de magie. Dans le blanc, elle s'est faite bien trop rare quand, dans le noir, elle a tout dévoré. Et le fléau s'apprête à contaminer chacun des univers jusqu'au dernier – ce n'est plus qu'une question de temps...

Car les ténèbres ont déjà commencé à s'étendre sur le flamboyant Londres rouge. Les habitants en sont réduits à choisir entre céder aux sirènes dévastatrices de la magie et entamer contre elle une lutte désespérée jusqu'à la mort. Si Kell semble immunisé contre le poison qui gangrène son royaume, la fin le guette, lui aussi... à moins que des alliés inattendus ne le rejoignent dans la bataille À commencer bien sûr par Lila, qui ne raterait pour rien au monde une occasion de partir à l'aventure et faire étalage de sa puissance. Mais, aussi intrépides qu'ils soient, comment de simples magiciens pourraient-ils faire le poids face à l'incarnation même de la magie ?


Notes :

Originalité : 5/5

Addiction : 5/5

Personnages : 5/5

Plume de l’autrice : 5/5

Univers : 5/5


Mon avis :


Quel plaisir de retourner dans cet incroyable univers pour un dernier tome. Malgré ses défauts (tous les livres en ont), je n’aurais jamais été déçue par cette saga prenante.


Après être tombé dans un piège, notre jeune Antari royal se retrouve dans le Londres Blanc, dénué de sa magie à cause d’un collier posé par le second Antari Holland. Pour rappel, ce dernier avait été envoyé dans le Londres noir et en est revenu habité par le roi Osaron de ce Londres-là.

Dans le Londres Rouge, avertie que Kell a des problèmes, notamment parce que son frère est au bord de la mort à cause du lien qui relie sa vie à celle de l’Antari Rouge, la têtue et intrépide Délilah Bard met sa vie en jeu au ‘ça passe ou ça casse’  en tentant de passer d’un Londres à l’autre comme seuls les Antari peuvent le faire. Elle avait déjà pu faire la traversée dans le tome 1, mais c’était en compagnie de Kell et de la pierre Vitalis…

Le Londres rouge, celui de Rhy et de Kell, se retrouve attaqué par le roi de l’ombre Osaron, tout droit venu du Londres noir, qui souhaite s’emparer de leur ville. Pour cela, il rentre dans les esprits des Londoniens jusqu’à ce qu’ils le laissent entrer en eux, et ainsi il en fait des pantins ralliées à sa cause. S’engage donc une guerre violente pour sauver la ville et le peuple. Sauf que se battre contre quelqu’un qui n’est pas humain, donc pas vraiment vivant, ne semble pas une tâche très aisée…


Durant les plus de sept cent pages de cette énorme brique, on a le plaisir de suivre les aventures de nos chers personnages aux caractères différents et aux répliques amusantes. 

J’avais si hâte de retrouver Lila et sa facilité à se mettre dans les pires galères. Je vous jure, je pense que c’est mon personnage préféré tous livres confondus : elle est si géniale et si imparfaite. Ses décisions me font autant rire que souffler de désespoir. Elle est indépendante, déteste se sentir faible et est capable de prendre les pires décisions possibles juste pour s’opposer à ce qu’on lui dit de faire. Heureusement, Kell et son côté réfléchi est là pour équilibrer les choses. Les deux ensemble forment un duo improbable mais qui fonctionne tellement bien. Même si j’aurais aimé avoir plus de Kell + Lila, le livre ne cherche pas à mettre en avant une romance touchante et obniprésente. Au contraire, la romance est présente, mais à faible dose, au second plan. Et je pense que c’est bien ainsi car elle ne vient pas tâché l’action, elle ne change pas les caractères de l’Antari et de l’habitante du Londres Gris. Ni l’un ni l’autre ne sont fait pour être gnian-gnian et cul-cul la praline. Ils sont là pour se battre et sauver la ville, alors c’est la seule choses qu’ils cherchent à faire. Mais malgré cela, on a le droit a des petites scènes d’attention, où on comprend qu’ils tiennent l’un à l’autre, de leur manière.

Mais ce ne sont absolument pas les seuls personnages. Tout le long du roman, on suit autant Kell et Lila que Alucard, Rhy, et d’autres personnages qui ont des rôles plus ou moins importants. En fin de compte, les personnages principaux ne sont pas si principaux que cela car l’histoire n’est pas suivie qu’à travers leurs actions. On a tout pleins de points de vue qui permettent de suivre l’avancée de la guerre contre le roi de l’ombre Osaron. 

Et le plus drôle reste les répliques entre Alucard et Kell qui ne se supportent pas. Plus d’une fois je me suis retrouvée à rire face à ce qu’ils se répondent avec mépris et méchanceté. Pourtant tous deux ont en commun l’amour inconditionnel qu’ils portent à Rhy.

Dans ce tome-ci, des personnages sont un peu plus mis en avant. Notamment la reine et le roi d’Arnes. On en apprend plus sur eux, et leurs comportements changent les rendant moins durs avec Kell contrairement aux tomes précédents.

On en découvre également plus sur Holland, et c’est l’élément que j’ai préféré dans ce dernier tome. Ce personnage avant antipathique, nous est présenté avec des flashbacks de ce qui lui est arrivé, de ce qui a fait qu’il est comme cela aujourd’hui. 


L’intrigue est toujours aussi prenante. Bien que durant les sept cent pages, il ne se passe pas tellement de choses, les changements réguliers de point de vue et les rebondissements permettent de donner un rythme à l’histoire. Entre les trahisons, les meurtres, les découvertes, les mauvaises décisions,… On a le temps d’être surpris des dizaine de fois au cours de la lecture. De plus les chapitres (longs) sont coupés en pleins de petites parties ce qui rend le tout dynamique, j’étais capable d’enchaîner les parties sans m’en rendre compte tellement elles se lisent vite. 

Je suis vraiment fan de l’univers créée par l’autrice, et je suis un peu déçue en fin de compte que l’histoire se passe autant dans le Londres rouge. J’aimerais tellement en découvrir plus sur les autres Londres et avoir plus d’action là-bas. Je trouve que l’univers n’est pas autant exploité qu’il le pourrait, en dehors du tome 1 où on découvre les autres Londres parce que l’autrice nous explique la particularité d’un Antari, finalement le reste de l’histoire se déroule quasiment que dans le Londres rouge.

De même l’autrice a inventé une langue typique du Londres de Kell, mais il n’est pas tant utilisé que ça. Cela aurait été sympa d’avoir plus de vocabulaire de cette langue utilisée avec un glossaire à la fin du livre pour que le lecteur ne soit pas perdu.

Malgré ces petits points négatifs, cette saga reste incroyable, et j’ai hâte de voir ce que l’adaptation pourra donner (bon elle est loin de voir le jour, mais je prie déjà pour que les acteurs soient à la hauteur du panache des personnages de la saga).


En conclusion, un dernier tome qui conclut avec beauté cette saga qui m’a emportée dans son univers avec ses personnages attachants. J’aurais simplement aimé que au cours de ces sept cent pages (mais aussi dans les deux autres tomes) les autres Londres soient plus présents et plus développés.


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