Un avion sans elle
Informations :
Auteur : Michel Bussi
Editeur :Presse de la cité / livre de poche
Prix : 22€ / 7,95€
Nombre de pages : 575
Existe en format poche ? : oui
Temps de lecture (pour moi) : 3 jours
Résumé :
23 décembre 1980. Un crash d'avion dans le Jura. Une petite libellule de 3 mois tombe du ciel, orpheline. Deux familles que tout oppose se la disputent. La justice tranche : elle sera Émilie Vitral. Aujourd'hui, elle a 18 ans, la vie devant elle mais des questions plein la tête. Qui est-elle vraiment ?
Dix-huit ans que Crédule Grand-Duc, détective privé, se pose la même question. Alors qu'il s'apprête à abandonner, la vérité surgit devant ses yeux, qu'il referme aussitôt, assassiné.
Il ne reste plus à Émilie qu'un vieux carnet de notes, des souvenirs, et Marc, son frère, pour découvrir la vérité...
Notes :
Originalité : 5/5
Addiction : 3,5/5
Personnages : 2/5
Plume de l’auteur : 4/5
Mon avis :
Encore un Bussi coché sur la liste de ceux que j’ai lus. Mais malheureusement pas mon préféré.
L’histoire est celle d’une miraculée. Un enfant d’à peine trois mois qui a survécu au crash d’un avion en décembre 1980 sur le mont Terrible, à la frontière entre la Suisse et la France.
Sur près de 200 passagers, cette enfant a été la seule retrouvée vivante, à quelques mètres de la carcasse du véhicule enflammé.
Sauf que cette enfant, deux familles se la disputent. En effet, deux petites filles d’environ cet âge étaient dans l’avion : Lyse-Rose de Carville et Emilie Vitral.
Malheureusement rien ne permet de savoir laquelle des deux est la rescapée. Aucun indice, aucune photo, aucun signe distinctif ne penche vers une des deux familles. Il est donc difficile de choisir au hasard chez qui la laisser, c’est quand même de la vie d’un enfant dont on parle. Alors, ce qui permet de la mettre dans l’humble famille Vitral n’est que ses yeux bleus (aucun des Carville n’a cette couleur, mais est-ce réellement un point sur lequel on peut se baser ?) et surtout l’absence de gourmette à son poignet....
Alors celle surnommée Lylie (contraction entre Lyse-Rose et Emilie) vit avec son frère Marc (qui était resté en France donc non présent dans l’avion) chez ses grand-parents Vitral.
Mais à dix-huit ans elle reçoit une sorte d’héritage : le détective privé Crédule Grand-Duc embauché par la grand-mère de Carville lui lègue un cahier dans lequel il a rédigé toute son enquête. En effet, pendant dix-huit ans il a cherché une preuve permettant de prouver si oui ou non c’était bien Emilie qui a survécu.
A la veille de l’anniversaire de Lylie, son contrat avec les Carville s’arrêtant, Crédule décide de mettre fin à sa vie car il n’a toujours pas de réponse, et il compte donner le cahier à la jeune fille. Mais quelques secondes avant de se tirer une balle dans la tête, un détail dans le journal ayant relaté les horreurs de ce 23 décembre 1980 lui donne la réponse à toute cette enquête…
Lylie reçoit bien le cahier de Crédule pour son anniversaire. Après l’avoir lu, elle le passe à son frère Marc en lui demandant à son tour de découvrir son histoire, avant de disparaître dans la nature…
Je trouve le pitch de l’histoire super bien, et vraiment bien mené. Dès le début on nous prend les tripes dans l’histoire. Le fait de savoir au bout de quelques pages que le détective a trouvé la solution mais qu’il a été assassiné juste après, ça donne envie de tout sauter pour arriver à la fin du livre (j’ai réussi à me retenir de la faire).
Et puis l’histoire de cette enfant, seule survivante d’un crash d’avion, c’est terrible et tellement touchant. Surtout que même après ce malheur, elle ne saura jamais réellement qui elle est vraiment.
Au cours de l’histoire, on voit beaucoup de points de vue, mais surtout celui de Marc, le frère d’Emilie. Il découvre l’enquête folle de Crédule Grand-Duc en espérant que cela lui permettra de comprendre où est partie Emilie et pourquoi.
Marc est attendrissant. Il tient beaucoup à sa sœur, d’une manière même parfois dérangeante car on comprend bien qu’il espère que ce ne soit pas réellement sa sœur qui a survécu au crash.
C’est à travers ses réactions que l’on découvre le contenu du journal de Crédule Grand-Duc. On suit donc avec le personnage du présent, tout ce qui s’est passé au cours des dix-huit années précédentes. Que ce soit en termes d’avancée de l’enquête, mais aussi de ce qu’il s’est passé dans les familles de Carville et Vitral.
Je trouvais intéressant de découvrir l’enquête petit à petit. Mais en même temps, il y avait beaucoup de longueurs. Crédule se perdait souvent en détails, et divaguait sur des choses qui n’ont rien à voir avec son enquête. Du coup, il y a plusieurs moments où je levais les yeux au ciel parce que j’avais l’impression qu'on n'avançait pas. Même dans le déroulement de l’histoire, je trouvais ça long des fois, et c’est dommage parce que j’aurais préféré un roman plus court mais plus intense.
Au niveau de l’intrigue, elle est très prenante. On a directement envie de connaître la vraie identité de Lylie. Surtout que ça nous paraît improbable de ne pas pouvoir différencier deux enfants de deux familles différentes, mais l’auteur a l’air d’avoir pensé à tout pour expliquer l’impossibilité de savoir qui est réellement cet enfant.
Après, certaines révélations ont été pour moi assez prévisibles, mais la grosse majorité de ce que l’on apprend à la fin m’a surprise. J’ai retrouvé ce que j’aime avec les romans de Bussi : le fait d’avoir comme seule expression possible “mais nooooon” dans les cent dernières pages.
En conclusion, un roman de Bussi qui encore une fois donne envie de se plonger dedans. Malgré tout, j’ai trouvé dommage d’avoir souvent pas mal de longueur, et une partie de l’intrigue prévisible, pour le reste j’ai été comme d’habitude prise dans les révélations finales.